Breaking Dawn
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Breaking Dawn

Vous sentez vous surveillés, chers agneaux ? Ne sombrez pas dans une crise de paranoïa, par pitié, ce serait gâcher notre jeu. N'ayez crainte, nous ferons attention à tout ce qui tombera dans nos innocentes oreilles... Ou pas.
 
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 They were kings [Adriel]

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Vitaly L. Nicolaevitch
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Vitaly L. Nicolaevitch


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MessageSujet: They were kings [Adriel]   They were kings [Adriel] EmptySam 26 Juil - 0:20

« Bordel, mec, tu fous quoi ? » cria Vitaly, d'un ton joyeux, en direction de son cher cousin, Adriel. Les deux russes se trouvaient dans l'ancienne remise, annexe à la demeure des Nicolaevitch. Quand on s'appelle Vitaly Luka Nicolaevitch et qu'on est renié de sa famille, il n'est pas prudent de s'aventurer sur leurs terres. Néanmoins, nos deux gus avaient trouvé un compromis : rendez-vous dans la grange au fin fond du parc des Nicolaevitch, un endroit où s'entassaient les outils de jardin, des carcasses de voitures et autres déchets encombrants et inutiles. Pour être tout à fait honnête, le jeune homme n'avait jamais eu l'occasion de mettre les pieds dans cet endroit mais il le trouvait immensément agréable. Il aimait vivre dangereusement. « Bordel, mec ! » répéta-t-il, toujours aussi calmement. Ne pas chercher à comprendre le système Vitaly. « Notre soirée s'annonce d'ores et déjà bien remplie, je te conseille de t'activer si tu ne veux pas entrer dans la catégorie des loseurs léthargiques... »

Assis en tailleur sur un coussin de foin, il essayait de rouler son tabac depuis une dizaine de minutes. Encore une fois, il regarda le résultat et d'un mouvement contrarié, il jeta la (mal) roulée par terre avant de l'écraser rageusement sur le sol. Un coup de talon plus tard, quelques grammes de tabac venait rejoindre le petit tas déjà formé.
Il jeta un coup d'œil en direction d'Adriel, lui aussi installé sur une motte de foin, occupé à faire je ne sais quoi. Vitaly fit l'effort de se mettre debout, cherchant dans son trench coat son habituel paquet de Lucky Strike et son briquet. Vu son état d'ébriété avancée, il avait réellement envie de fumer maintenant. Titubant jusqu'à son cousin, il lui attrapa la manche et entreprit de le tirer pour le lever.

« Allez, bouge tes fesses, la gloire ne va pas nous attendre longtemps ! » déclara-t-il, le plus naturellement du monde, reprenant son souffle. Figurez-vous que les deux Nicolaevitch avaient de grands et ambitieux projets. Leur lubie actuelle, c'était les The Alcoholic and Indecent Sons of Nico, un groupe de musique psychédélique avec underground au son new wave mélangé avec de la musique classique et de la pop, style crampsien. Autant dire que c'était proche du néant. Adriel au piano, Vitaly à la basse et.. c'est tout. Assez chaotique. Quoi qu'il en soit, s'ils se voyaient en ce vendredi soir, c'était pour faire passer des auditions. Ils devaient trouver au moins une personne pour le chant et d'autres musiciens.

« Qu'on mette les pendules à l'heure maintenant.. » commença Vitaly alors qu'ils marchaient en direction de la sortie du parc de Nicolaevitch. Vous pensiez vraiment qu'ils allaient auditionner dans cette grange vaguement glauque ? Non, non, ils voulaient faire les choses en grand. Dans la rue, à la vue de tous. Assis dans le métro, Vitaly regardait le nom des stations défiler, tout en jetant des coups d'oeil à ses voisins, certains qu'ils étaient en train de surveiller ses faits et gestes. Oxford Circus ne tarda pas à être annoncé et d'un seul pas d'homme, Adriel et Vitaly s'extirpèrent du compartiment, courant dans les couloirs en direction de la sortie. « Ouais donc, je disais, pas de blonde à bonnets D comme chanteuse.. A moins qu'elle s'appelle Kate Moss mais de toute manière, Kate Moss n'est pas la détentrice d'un bonnet D... »

[Désolé, c'est short humhum]
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MessageSujet: Re: They were kings [Adriel]   They were kings [Adriel] EmptyLun 28 Juil - 1:23

"Putain tu t'es encore shooté ma parole?" Cela est à proprement parler la réponse d'Adriel Nicolaevitch, cousin de Vitaly Luke Nicolaevitch. Ce dernier est un chieur de sevice, mais bon, Adriel ne le déteste pas. Il le trouve aussi con que son frère, Nikolas, mais mais mais...On s'en fout. C'est que l'avis d'un Nicolaevotch pur souche. Enfin bref, je disais donc que ce serait certainement une réponse tout à fait normal. Mais cela est loin d'être le genre de notre gus, qui lui, aime parler distingutement, avec des mots compréhensible de la moitié de la populas, aussi grande soit-elle. Même ce shooté de cousin à deux bales qui ne méritent que des baffes. Il préféra ne rien dire, Vitaly voyait clairement que son cousin ne faisait rien, il le regardait juste se rouler sa clope, sans pour autant réussir. C'était la combien déjà? 10? 12? Il n'en savait rien, ou, plutôt, il ne savait plus. Et ne chercha pas non plus à savoir.

C'est dans l'ancienne grange des Nicolaevitch, qui sert plus à rien aujourd'hui, que Adriel donna rendez-vous à son cousin, et son batiste atitré. S'ils se voyaient aujourdh'ui, c'est pour mettre au point leur groupe de musique assez...Etrange. C'est le moins que l'on puisse dire. Rien que le nom sonne...Comment dire? J'en sais rien. Je vous laisse ruminer sur le nom tiens, vous me ferez moins chier comme ça. Non Adriel, ne rentre pas dans le jeu de ces loosers là, ils ne font rien d'autre que faire chier leur monde. Adriel regarda l'ongle de son pouce...Fascinant. C'était déjà mieux que de regarder l'autre se rouler des pétard sans réussir. Il fut tiré de son rêve spatioterestre par l'autre taré. Il lui tiré (sauvagement et indéniablement) sur la manche de son pull qui lui a couté une fortune.

-Calme toi merde, je viens, je viens.

Il se leva, tituba un instant et puis se reprit. Il suivit son cousin vers ce putain de métro qui puiait à 10 kilomètre à la ronde. Y avait des gens trop zarbe dans ce machin qui roulait. Il leva les yeux au ciel, enfin, au machin qui recouvrait, sale...Beurk. Faut arrêter de faire ta chiffe mole maintenant, le Adriel. Regarde comme ton cher cousin Vitaly semble heureux à cette instant...Hm. Heu, si on veut. Un silence s'était installé entre eux, ils ne pourraient parler que dans la rue, il y avait trop d'oreilles là. Lorsque le métrop s'arrêta enfin, Adriel en sortie avec un plaisir fou. Il se reprit, et se concentra sur ce que disait son cousin.

-Han tu crois qu'on va se chopper une Katy? Oh putain regarde cette là, ouais elle...Putain le cul. Tu pense qu'elle seait coment dans un lit...Heu sur une scène?

Oui, c'était inévitable. Adriel venait de passer devant une bombe, lunette de soleil, jean moulant, débardeur profond...Hm. On ne pouvait pas passer à côté quoi. Et puis la révélation de l'année :

-De toute façon, je préfère les brunes.

[punaise, le mien n'est pas mieux, on fait avec et on se la boucle. MDRR DE LOOL *haha*]
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Vitaly L. Nicolaevitch
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MessageSujet: Re: They were kings [Adriel]   They were kings [Adriel] EmptyMar 5 Aoû - 12:27

Tentons de récapituler – calmement – la situation. Si nos deux Nicolaevitch s'étaient réunis dans un coin isolé du domaine familiale, ce n'était pas pour se reluquer pendant des heures. Que les esprits mal placés fassent demi-tour. Ils avaient de grands projets musicaux, encore fallait-il qu'ils arrêtent la parlotte. Ils se firent une raison, plus ils tardaient à trouver d'autres membres pour le groupe, plus leur motivation partirait en fumée. Et le meilleur endroit pour trouver des musiciens solitaire en voie de perdition restait les ruelles sombres et glauques de Londres. Le milieu underground, avec son marché de substances plus ou moins licites, ses fantômes camés errants, et son unique raison de subsister : l'art souterrain, musique y compris.

« Han tu crois qu'on va se chopper une Katy ? Oh putain regarde celle là, ouais elle... Putain le cul. Tu pense qu'elle serait comment dans un lit... Heu sur une scène ? »

Pardon ? Vitaly stoppa net. Se retournant len-te-ment vers son cousin. Il eut un froncement de sourcil. Il connaissait mieux que personne la réputation de courreur de jupons d'Adriel mais, malgré son état de planage total sa dernière remarque le choqua. Tellement, qu'il scrutait son compagnon alors qu'il essayait de déterminer si c'était une plaisanterie foireuse ou un appel hormonalement scandaleux. D'accord, ils parlaient de Kate Moss, mais merde. Il plissa les yeux, continuant minutieusement son observation.

« Bordel, mec, t'es pas capable de résister à tes hormones ou quoi ? »

Oui, c'était dit sur un ton de reproche. Vitaly était passé du stade « bébé junky défoncé béat » à celui du « junky pas content ». Il ne plaisantait pas avec la musique, il fallait le savoir. Il ne confondait pas musique et sauteries en tout genre. Les groupies, ça allait de paire avec la gloire, pas avec la musique en elle-même. Le visage du russe se radoucit quelque peu. Il n'allait pas faire la morale à Adriel, il refusait de perdre son temps. Encore plus de temps qu'ils n'en avaient déjà perdu j'entends.

Regardant autour de lui, le jeune homme estima qu'Oxford Circus n'était pas le meilleur emplacement pour faire passer des auditions sauvages. Trop huppé, fréquenté par les filles et fils de bonnes familles, trop de touristes, trop de flash, pas assez par les sosies de Carl Bârat ou Pete Doherty. Pas assez dépravé à son goût, une évidence. Vitaly recherchait un coin glauque, où seuls les plus téméraires avaient le courage de s'aventurer. Passant une main hasardeuse dans ses cheveux – ce qui eut pour effet de les ébouriffer un peu plus – le russe réfléchissait. Oui, c'était rare mais pas impossible. Et, soit dit en passant, la drogue consommée jusqu'à présent l'avait enveloppé d'une aura d'inspiration. Reprenant son air rêveur habituel, il essaya d'ouvrir la bouche pour formuler sa nouvelle proposition. Les deux gus se tapaient un peu la fiche, plantés au milieu du trottoir, attirant même les grognements de certains passants.

« Bordel de merde, dégagez le passage, satanés gamins, y en a qui bossent ici ! » vociféra un grand type, brun de son état, à lunettes. Grosses montures, les lunettes. Il était le stéréotype même du jeune patron venant de créer sa propre entreprise informatique, spécialisés dans la mise en vente de logiciels. Niveau remarque constructive, Vitaly avait déjà vu mieux. Souhaitant rester dans le même registre que l'informaticien yuppy, le russe montra les dents.

« VA TE FAIRE FOUTRE, taré débile ! » cria-t-il à l'adresse de leur agresseur. Encore une fois, ça ne volait pas haut, excusez ce brave petit. Son regard passa de l'inconnu rageur (et rageant dans le cas actuel) à Adriel. « Bon bein.. On va marcher jusqu'à Camden Town hein » crut-il bon d'ajouter avant de se mettre en route.

Heureusement que le centre londonien était assez concentré d'ailleurs, sinon ils n'auraient pas mis vingt minutes pour se retrouver dans le quartier où avaient vécu quelques temps le grand Verlaine et son céleste acolyte Rimbaud.

Nos deux Nicolaevitch – préférés hein – marchaient côte à côte. Niveau « glauque attitude », on faisait difficilement mieux que la ruelle qu'ils étaient en train de longer. Sombre, odeurs et bruits suspects. Vitaly était persuadé qu'une fille était en train de se faire violer par un chat dans une poubelle environnante. Du moins, s'il associait les cris de crécelle étouffés, les bruits sourds produits par une main qui tape sur un contener vide et les miaulements agaçants d'un chat en rut. Evidemment, l'esprit d'un junky n'est pas toujours digne de confiance. Il accéléra un peu le pas, se faire violer dans des détritus par une bête sauvage n'avait jamais été un de ses fantasmes pour être honnête.

BAAAAAAAAM.

« Aaaaaah ! C'EST QUOI CE TRUC ? » s'écria Vitaly, accroché au bras de son cousin après avoir été surpris par une masse qui leur été tombée dessus. Une silhouette masculine se dressa devant eux. La masse en question. Cheveux en bataille, deux yeux rougis par 1/ le manque de sommeil, 2/ l'abus d'alcool ou 3/ la drogue consommée. En réalité, le gus n'avait rien d'effrayant, il devait avoir dix huit ans, à tout casser. Vitaly n'en resta pas moins ahuri, encore plus quand cheveux en bataille se mit à crier.

« Il est où LE LOUP ? »

Et dire que Vitaly ne voulait pas perdre encore plus de temps.. A présent, ils se retrouvaient confronté à un ado visiblement en plein bad trip. Cheveux en bataille s'était mis à faire des allers et retours à travers la ruelle, allant de la poubelle à l'odeur infecte jusqu'au mur suspect pourvu de différents tags. Le gus s'était mis à fredonner l'air de God Save The Queen, des Sex Pistols inutile de le préciser, sous l'oeil appréciateur de Vitaly. Le déclic venait de se faire. Il se mouva vers son cousin, et tous deux tournèrent le dos à Cheveux en bataille, leur donnant un air de.. de.. CONSPIRATEURS. Pour une bonne cause néanmoins. Malgré son état de béatitude avancée – Vitaly aurait pu admiré un pot de fleurs pendant quinze minutes, sans ciller une seule fois – il avait la foi. Il était, genre, persuadé que le gus qui « délirait mauvais » comme il s'amusait à le dire, ferait un chanteur tout à fait hors du commun. Vitaly souligna cette remarque avec un air amusé, scrutant la réponse d'Adriel.

« C'est peut-être le nouveau Ian Curtis mec ! » s'exclama-t-il, pour conclure son rapide topo, guettant la réaction de l'autre membre des Alcoholic and Indecent Sons of Nico. Il jeta un coup d'oeil à sa nouvelle proie. Cheveux en bataille, connu sous le nom de Charles Herald dans le registre civil mais sobrement surnommé « C. » dans le quartier, s'était installé sur un carton abîmé et vide. Fixant un point mystérieux, situé au niveau du troisième étage de l'immeuble le plus proche, et le plus lugubre.
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