Milena B. Donizetti [Validé]

Comme il était dit précédemment, cette fiche demande plus d'imagination. En effet, votre personnage devra subir la présence d'un psychologue qui, tout en lui posant toutes sortes de question, pour lesquelles vous avez carte blanche, devra faire apparaître les traies de caractère de votre personnage, son histoire, ses relations avec les autres... En bref, tout ce qu'on évoque dans la fiche classique. Nous ne donnons pas de question par défaut puisque vous devrez, en plus d'interpréter votre propre personnage, vous occuper de cette chère psychologue, j'ai nommé Mrs Williams. (Je rappelle que cet entretien devra être écrit sous la forme d'un dialogue.)
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Mrs Williams : Mademoiselle Donizetti, vous êtes à l'origine de cette initiative. Vous êtes venue me voir de votre plein gré. Lors de notre première rencontre, vous m'avez confié votre désir de réorienter votre vie. Vous aviez besoin de changements mais vous ne saviez pas comment vous y prendre...
Milena : ... Vous vous mélangez les pinceaux avec votre baratin de psy. Je vous ai simplement dit que j'avais peur de ne pas faire le bon choix.
Mrs Williams : Certes... Et à présent.. avez-vous le sentiment d'avoir accompli ce que vous désiriez ?
Milena : Actuellement non. Je suis toujours à New York. Je déteste New York, je l'exècre. A cause de ses habitants, ses buildings, ses taxis jaunes, sa Vème Avenue, ses grands affiches publicitaires, Central Park et ses femmes qui tirent leurs poussettes, tous les élèves de mon lycée qui pensent être mieux que tout le monde... Chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde de ma misérable vie new-yorkaise, je m'ennuie. Je hais mes parents depuis qu'ils m'ont emmenée ici.
Mrs Williams : En avez-vous discuté avec eux ?
Milena : Je n'ai jamais réussi à parler normalement avec mes parents. Je n'éprouve aucune estime envers mon père. Je considère qu'il a raté sa vie, consacrée à l'écriture de plusieurs manuscrits, pourrissant au fond de son bureau vernis. Quant à ma mère.. Elle s'est mariée bien trop vite. Elle en est consciente, j'en suis certaine. Je l'ai déjà entendu dire que ce mariage était la plus grosse erreur de sa vie. Quand on est arrivé à New York, Teodora a répété plusieurs fois que c'était une nouvelle vie qui commençait, pour prendre un nouveau départ, un dernier essai, une dernière tentative pour la sauvegarde du couple. Personnellement, je n'y crois pas une seule seconde.
Mrs Williams : Vous n'avez aucun espoir vis à vis du mariage de vos parents ?
Milena : Je n'en ai jamais eu. Chaque nuit, c'est la même chose, le même manège, la même scène qui se répéte encore et encore. Mon père, ma mère, dans la cuisine à trois heures du matin. Leurs disputes sont de plus en plus fréquentes. Estimant que je n'ai pas à assister à cette interlude conjugale, ils préfèrent se disputer à une heure tardive. Ce qui est complètement idiot puisqu'ils procèdent de cette manière depuis que j'ai six ans. Evidemment, il y a eu quelques époques de bonheur et d'extase, mais ce temps est révolu. Hier, en fouillant dans l'atelier de ma mère, j'ai découvert des papiers, procédure de divorce. Si je ne crois plus au mariage de mes parents, cette paperasse n'est qu'une preuve supplémentaire.
Mrs Williams : D'accord, je vois... Je suis désolée si la question vous paraît totalement stupide mais pensez-vous que les complications rencontrées par Teodora et votre père ont altéré votre perception de l'amour ?
Milena : (arquant un sourcil) Inconsciemment peut-être, mais je n'accorde aucune crédibilité à mon père. A mes yeux, il ne vaut rien, il a gâché la vie de Teodora.
Mrs Williams : Vous semblez avoir une vision très idéaliste de Teodora, votre mère. La considérez-vous comme votre modèle ?
Milena : Peut-être, je n'en sais rien.
Mrs Williams : Quelle genre de.. relation entretenez-vous avec elle ?
Milena : Je n'en sais rien.
Mrs Williams : Mais encore... ? Milena, faites des efforts. Nous ne sommes pas là pour discuter autour d'une tasse de thé mais pour vous aider.
Milena : Merci, je le sais très bien. Quant à votre question, je suis incapable de vous répondre. Je n'ai jamais été proche de Teodora, elle était souvent absente, à cause de son travail. Pour se faire pardonner, dès qu'elle revenait, elle me couvrait de cadeaux. Et je me sentais comblée. Et je le suis toujours. Je n'imagine pas avoir une relation amicale avec Teodora. La seule chose qui nous lie à présent, c'est sa carte bancaire.
Mrs Williams : Vous voyez, quand vous voulez...
Milena : En même temps, vous étiez prête à me balancer votre calepin dans la figure.
Mrs Williams : Je ne l'aurai pas fait. Bref, je reviens sur votre conception de l'amour. En creux, vous avez laissé entendre que vous préfériez... Faire vos propres expériences.
Milena : Oui, c'est vrai mais.. Ma première vraie expérience fut la première.. et certainement la dernière avant un certain temps. Deux mois et une semaine. J'ai eu besoin de respirer, je ne pouvais plus penser par moi-même. Je me sentais dépendante, alors j'ai tout arrêté. Il s'appelait Dylan, charismatique leader d'un groupe de rock 60's... Il agissait de manière auto-destructrice, il faisait tout pour courir à sa propre perte. C'est avec lui que j'ai fumé ma première cigarette, fait mon premier rail dans les toilettes d'un bar miteux.
Mrs Williams : C'est cette manie à s'auto-détruire qui vous a attirée ?
Milena : Je pense. Je n'ai pas eu le temps de réaliser le pourquoi et le comment. Tout s'est enchaîné très vite. Dylan, le musicien. Dylan, le fan de Joy Division. Dylan, le connaisseur. Dylan, l'insaisissable. Dylan, l'énigmatique. Dylan, le magnifique. Dylan, l'amour de ma vie. Dylan, Dylan, Dylan. Dylan, je m'étouffe. Dylan, j'en peux plus. Dylan, c'est fini entre nous. Dylan, Dylan qui ?
Mrs Williams : Et ensuite ?
Milena : J'ai changé de numéro.
Mrs Williams : Vous n'avez éprouvé aucun regret ?
Milena : J'en ai eu. Avec le temps, ils se sont effacés.
Mrs Williams : Qu'est-ce que vous reprochiez à Dylan ? Quand vous dites qu'il vous étouffait, vous vous appuyez sur quoi ?
Milena : Je pense.. qu'il est le seul à m'avoir cerné en un clin d'œil. Il a vite réalisé que j'étais bâtie sur de nombreuses contradictions plus absurdes les unes que les autres. Que j'étais un non-sens européen, une aberration italienne. Un mélange de glace à la douce saveur d'Amarena et d'une explosive pizza Picante, venu tout droit de la ville milanaise. Et pourtant, il a su s'attacher à moi. C'était fusionnel entre nous.
Mrs Williams : Vous êtes d'accord avec la description qu'il fait de vous ? Malgré ce qu'il dit, on a l'impression que vous êtes une fille indéfinissable.
Milena : Il est le mieux placé pour parler de moi. Il est le seul à avoir su prendre le temps de me connaître. Je suis assez farouche, ça vient peut-être de ça, on ne m'approche pas facilement... Je suis aussi très impulsive, ça fait peut-être peur à mon entourage d'ailleurs.
Mrs Williams : Depuis le temps que l'on se parle, j'ai eu l'impression de voir une jeune femme avec une vision très manichéenne de son environnement...
Milena : Peut-être que.. oui, sans doute. Mes goûts sont formels.. indiscutables voire même absolus. Soit j'adore, soit je déteste. Je n'aime pas cette solution intermédiaire qu'est le « peut-être ». D'ailleurs, quand je parle, la personne en face de moi est souvent abasourdi.. Peut-être à cause de mon franc parler.
Mrs Williams : A dire vrai, vous passez pour une petite impertinente, à l'instar de tous vos camarades à qui leurs parents payent deux, trois, quatre séances chez le psy, persuadés que leurs enfants tournent mal. Cependant, ce qui vous différencie des autres.. ce ne sont pas vos chaussures à trois cents dollars chacune, ni votre sac Chanel importé de France à mille deux cents dollars.. c'est que vous êtes venue de votre propre initiative. Et j'espère sincèrement que vous avez trouvé votre voie.
Milena : J'ai pas mal de projets en ce moment. J'envisage de retourner en Europe pour y faire mes études, j'ai déjà envoyé des dossiers d'inscriptions dans différentes universités britanniques et italiennes. J'attends d'être diplômée et je ne reste pas une seule minute de plus à New York.
Mrs Williams : Vous en avez parlé à vos parents ?
Milena : Vaguement. Même si ils ne sont pas d'accord, ils ne parviendront pas à me faire changer d'avis. Je suis décidée à partir et je joue très bien la fille bornée. Si mes parents osent me retenir ici, je suis capable de.. les attacher à un radiateur, le temps d'aller à l'aéroport et de voler loin, très loin.
Mrs Williams : Cruelle réaction...
Milena : A qui la faute ?
Mrs Williams : Qu'est-ce qui vous pousse à agir de la sorte ?
Milena : Je ne sais pas. Par instinct je présume. Quand je montre les griffes, personne n'ose m'associer à l'image de la poupée fragile en sucre que je donne en apparence.
Mrs Williams : J'en conclus que vous préférez chérir l'image de fille indifférente et inaccessible pour vous préserver ?
Milena : Sans doute.


04 : en plus.

• Où avez-vous découvert ce forum ? Par le biais de ce cher Comte
  
• Célébrité sur votre avatar : Mary Elizabeth Winstead
  
• Vous considérez-vous comme un(e) bon(ne) rpgiste ? Plus ou moins
  
• Combien de fois par semaine vous est-il possible de venir sur le forum ? Vu que les vacances arrivent, tous les jours
  
• Suggestions constructives pour le forum ? Non l'ami, je vais t'épargner un "J'aime les fraises".
  
• Code :

  Spoiler:

Jolie fiche, je te valide.

L'ouverture de la partie RP se fera dans moins de 24 heures logiquement.
En attendant, tu peux aller créer tes posts dans les parties Téléphone, Boite de Réception et compagnie.

Bienvenue parmi nous