Jesper Mac Leold
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 24/07/2008
Suivi de votre personnage Occupation: Serveur au The World’s End A déjà...: I Wanna Be Your Dog: (70/100)
| Sujet: Jesper Mac Leold Jeu 24 Juil - 23:43 | |
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- Où avez-vous découvert ce forum ? Julie m'en a donné l'adresse.
- Célébrité sur votre avatar : Jamie Dornan.
- Vous considérez-vous comme un(e) bon(ne) rpgiste ? Dépend des moments.
- Combien de fois par semaine vous est-il possible de venir sur le forum ? 7/7.
- Suggestions constructives pour le forum ? Pour le moment, aucune. Mais ça viendra, no worries.
- Code :
- Spoiler:
Too much brandy !
Dernière édition par Jesper Mac Leold le Jeu 24 Juil - 23:54, édité 4 fois | |
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Jesper Mac Leold
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 24/07/2008
Suivi de votre personnage Occupation: Serveur au The World’s End A déjà...: I Wanna Be Your Dog: (70/100)
| Sujet: Re: Jesper Mac Leold Jeu 24 Juil - 23:52 | |
| 02. ou comment l'ange déchu avorta les confessions.
« jesper, c'est bien ça ? »
Il releva brusquement la tête. Ses grands yeux sombres et distants examinèrent la psychologue, et, bientôt, son sourire amusé vint se poser jusque dans son regard soudain lumineux. Elle pressentit ce qui allait se passer et elle n'eut pas tort : il allait tout prendre de manière dérisoire.
« je vous ai demandé si vous étiez madame williams quand je suis rentré ? non. et pourquoi ? parce que je ne fais pas aux autres ce que je ne veux pas que les autres me fassent. moins vous en savez sur moi et mieux c'est. » « mais c'est le contraire de ce qui devrait être, jesper, vous en êtes conscients ? »
Évidemment qu'il en était conscient. Il hocha d'ailleurs de la tête pour le lui signifier et elle passa la main dans ses cheveux. Reprendre de la contenance lui semblait essentiel ; et dire qu'il restait encore quarante trois minutes de séance. C'était exactement ce que se disait, de son côté, Jesper. Il se demandait comment écourter ce qui allait se révéler, sans ça, un très long et mauvais moment à passer. En étant le plus désagréable possible, sans doute.
« je peux fumer ? » « je ne préfère pas. » « bon. je sors et je reviens, alors. »
Elle ouvrit la bouche, la referma, ouvrit la fenêtre du bureau et puis invita Jesper à allumer sa cigarette. Ou ce qu'elle croyait être une cigarette. Si elle avait réellement examiné la chose, elle aurait vu que ça n'avait pas exactement la même forme ; et puis, surtout, si elle avait un peu connu ce genre de bâtonnets, elle aurait détecté, à l'odeur, sa nature véritable. Mais c'était une psychologue bien sage, bien rangée, et elle se dit simplement que l'odeur serait difficile à enlever de ses beaux coussins et de ses chers rideaux.
« on peut commencer ? » « je vous écoute, docteur. »
Un soupir.
« vous avez vingt-trois ans ; c'est ce que votre mère m'a dit au téléphone. » « non, pas ma mère, sa secrétaire. » « ah. oui. hm. tout ça pour dire : qu'est-ce que vous faites dans la vie ? » « franchement ? »
Un immense sourire était venu se poser sur ses lèvres à l'idée d'évoquer devant elle toutes les activités qu'il accomplissait au quotidien et qu'il chérissait plus que tout. Ses grands yeux examinaient innocemment le visage de l'autre, qui déjà, avait peur de ce qu'elle allait entendre ; elle hocha cependant de la tête.
« oui, franchement. » « je passe la majorité de mon temps avec vitaly, mon meilleur ami, et comme on n'a pas grand chose à faire, on fume, on boit, on couche : c'est la dure vie de la jeunesse dorée, voyez-vous. et puis, pour gagner de l'argent, je travaille au the world's end ; j'ai travaillé au koko, mais être assistant et amener le café n'est pas un truc qui m'a plu, donc j'ai préféré être un serveur là où tout le monde est majeur. (devant l'air incompréhensif de la psychologue) bah oui, comme ça on peut fumer, boire, et coucher en paix. » « ah. oui, je vois. »
Elle s'efforçait de ne pas paraître choquée, d'avoir l'air expérimentée. Mais ça se voyait que personne ne lui avait affirmé aussi clairement ce genre de choses. Dommage pour elle : Jesper n'était pas du style à être hypocrite, il préférait affirmer clairement ce qu'il aimait et ce à quoi il dédiait son temps. Il n'était pas pur et innocent ? Sans blague. Il n'allait en tout cas pas s'amuser à le cacher.
« bon, jesper, et comment ressentez-vous l'absence de vos parents ? » « c'est une blague ? »
Il fallait dire qu'elle l'avait collée, sur ce coup là. La surprise se lut sur son visage l'espace d'une fraction de seconde – qui fut suffisante pour faire ressentir à la psychologue une bouffée de triomphe très bienvenue. Immobile pendant quelques secondes, il finit par secouer de la tête, et, avec un geste négligent de la main :
« oh, bien. ils n'ont rien de spécial de toute façon. » « qu'est-ce qui est spécial, à vos yeux ? » « je n'sais pas. un don ou le sens de l'humour. une attitude. quelque chose. heidi, par exemple, vous voyez, elle est vraiment spéciale, unique. elle s'en fout de tous les autres, elle vit selon ses propres lois, elle est ailleurs. »
Son regard s'était perdu, loin, désormais. Un sourire sincère, même, s'était tracé sur ses lèvres, et il n'était plus vraiment conscient de la présence de la psychologue en face de lui.
« qui est cette – heidi ? » « quoi ? ah. personne. »
Comment avait-il pu prononcer son nom devant cette femme ? Comment avait-il pu livrer quelque chose d'aussi précieux à une inconnue et à cette inconnue entre toutes ? Ses défenses faiblissaient, il fallait qu'il se reprenne. Le sourire disparut de son visage et le silence dura encore quelques longues minutes. Williams s'était rendu compte de son erreur.
« parlez moi un peu plus de vos parents. » « bon. on va faire simple, okay ? mon père est en taule parce qu'il n'a même pas été assez intelligent pour faire un trafic de drogues ni vu ni connu ; non, il fallait qu'il se fasse repérer. ma mère se prend pour une diva et se pavane dans les défilés anglais, sauf qu'en vérité, être mannequin, ça veut dire ne pas manger et se plonger la tête dans un bocal de coke tous les soirs. je me passe bien des deux si vous voyez ce que je veux dire. » « et votre famille ? le reste, je veux dire. »
Elle ne se laissait plus aller à se faire taire par d'étranges confidences ; elle était armée, désormais, et prête à l'amener jusques aux révélations. Il aspira une grande bouffée d'air, sachant que ses tranchés de nouveau perdaient en épaisseur, avant de répondre.
« la famille mac leold est une famille particulièrement – fière. litzy et moi partageons quelques goûts (il fit le geste de renifler). hazel est un peu trop hyperactive à mon goût, tandis que la pureté d'elizabeth ne manque pas de m'intriguer. qui est-ce qu'il reste ? lilian et moi nous entendons bien, sans plus, mais on dîne ensemble, ce soir, donc peut-être que ça va nous rapprocher. je connais très mal melvin, victor m'indiffère, je n'ai pas encore eu trop l'occasion de percer le masque de mallory, chiara m'insupporte et eddie m'est sympathique. je crois qu'on a fait le tour. »
Williams haussa un sourcil, cette fois décontenancée par le flot de paroles que Jesper venait de débiter. Elle s'attendait à une autre de ses réponses courtes et bien senties ; comme quoi, juger trop vite et sans connaître ne peut mener qu'à de regrettables erreurs. Elle profita de cette humeur bavarde pour parler au jeune homme de quelque chose qui l'intriguait au plus haut point.
« si je ne m'abuse, vous avez toujours été très indépendant ; mais surtout, vous avez – disparu, pendant un certain temps, n'est-ce pas ? » « mes parents étaient prévenus. » « oui, mais ils ne savent pas où vous êtes allés ni pourquoi. » « vous semblez savoir beaucoup de choses sur moi, madame williams. »
La psychologue ne sentit qu'à ce moment là qu'elle avait été trop loin. Comme une huître, Jesper s'était renfermé, et il ne dirait plus rien. A l'évocation de ces deux années, il prenait un air malin et un sourire mystérieux dès qu'il s'agissait de quelqu'un qu'il avait eu l'habitude de côtoyer avant ou qu'il cherchait à séduire à l'instant présent. Mais devant une femme qui souhaitait lui extirper ses moindres secrets, il ne pouvait pas faire semblant ; il ne pouvait que se taire.
« je suppose que vous ne me direz pas de quoi étaient faites ces mois d'absence. » « non. »
Un soupir s'échappa des lèvres de la cinquantenaire. Jesper, lui, se leva, pour signifier que la séance était terminée. Il tendit sa main à Williams, et quand elle la prit, la garda quelque instants dans ses mains.
« pas un mot sur ma visite, nous sommes bien d'accord ? » « promis. » « bien. »
Et il laissa la porte entrouverte, sans même prendre la peine de bien la fermer. La séance était finie, et c'est la volonté de Jesper qui avait primé pendant tout l'entretien. | |
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Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
Nombre de messages : 800 Date d'inscription : 24/06/2008
Suivi de votre personnage Occupation: Junkie à temps plein, vendeur chez Vinyl Junkies à temps partiel A déjà...: I Wanna Be Your Dog: (60/100)
| Sujet: Re: Jesper Mac Leold Ven 25 Juil - 12:29 | |
| Mangifique entretien l'ami, je te valide, évidemment.
Bienvenue parmi nous et bon jeu, direction le groupe Voodoo Child pour toi. | |
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Mallory Mac Leod
Nombre de messages : 218 Date d'inscription : 22/07/2008
Suivi de votre personnage Occupation: Ca dépend... Mais maintenant je bosse au World’s end ! A déjà...: I Wanna Be Your Dog: (55/100)
| Sujet: Re: Jesper Mac Leold Ven 25 Juil - 12:39 | |
| BIENVENUE ! | |
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