Un vieil homme et sa femme auxquels Esther ne prêtait que peu d'attention, se trouvaient, avec elle, dans cette petite pièce où la jeune fille avait des vertiges, ce qui ne contredisait pas ses attentes. Tous trois attendaient donc, dans la dite salle qui se révèle présentement à vous être une salle d'attente. "Attendre" était fortement sollicité en ces lieux. Le mot devait indéniablement avoir un rôle crucial. Elle grignotait une carotte crue sans laquelle elle aurait déjà manifesté une attirance inconsciente pour le sol, une attirance telle que, dans un moment d'extrême extase, elle se serait littéralement étalé dessus.
La dame de l'accueil fît une éruption douce -qui n'aurait même pas du être nommée éruption- dans la salle et annonça d'un ton blasé " Esther Nicolaevitch, Mrs Williams, porte N° 3 ". Alors Esther se leva. Elle allait quitter une horrible salle d'attente pour rejoindre une pièce semblable à l'exception du fait que dans la pièce suivante se trouverait un immonde personnage : la psychologue. Quelle perspective stimulante. Elle ne connaissait pas Mrs. Williams, mais pourtant, elle était certaine qu'elle ne prononcerait pas les mythiques mots "Nice to meet you".
Elle traversait le court couloir beige qui avait été, il y a peu astiqué avec un produit "colgate pour couloir de médecin" produit qui, ne tarderait pas à manger le sol, tel l'acide de l'alien. Esther posa sa main au coeur. Alors "PORTE N°3" vint la tirer de sa compation pour le sol. Un ding-dong se fît entendre. Elle avait laissé son doigt appuyer sur la sonnette. Ce membre avait raison, il ne fallait pas s'abandonner à des trainassages stupides. Elle entra.
La Williamette psychologuette eût alors une apparence que très peu différente de ce qu'elle avait imaginé. La pièce était dépourvue de chaleur humaine. Alors elle qui entrait dans cette pièce trop blanche, portant sa lourde chevelure verte, ses docs qui grinçaient, sa robe à carreaux. C'était loufoque, et Esther regretta de ne pas pouvoir voir la scène de l'extérieur.
Mrs Williams qui s'était levée s'approcha puis lui sourît.A partir de ce point, le narrateur a choisi de se taire. Le narrateur ne dira plus mot. Le narrateur laissera place au dialogue. Le narrateur va faire la sieste, ce pauvre narrateur qui est sollicité dans tellement d'histoires. Ce narrateur qui est plus chargé que le père noël.
>> Mrs. Williams_ Bonjour, asseyez vous, je suis Mrs. Williams.
>> Esther_ Bonjour.
>> Mrs. Williams_ Vous êtes donc Esther, Esther Nicolaevitch, vous avez 19 ans, vous avez vécu votre adolescence en Russie. Est-ce bien vrai ?
>> Esther_ Si on enlève le mot "êtes", c'est vrai. Vous comprenez, aucune personne peut dire que quelqu'un est un prénom et qu'il se résume à avoir 19 ans et au fait qu'il ait vécu en Russie. A part si la dite personne est quelqu'un de très irrespectueux.
>> Mrs. Williams_ De toutes évidences. Mlle. Nicolaevitch, vous permettez que je vous appel Esther ?
>> Esther_ Oui. Et moi, puis-je vous appeler William ?
>> Mrs. Williams_ Euuuh ...
>> Esther_ De toutes façons si vous ne voulez pas, ça ne changera rien au fait que je pense à vous comme je pense "William" ...
>> Mrs. Williams_ Et bien ma foie, si tu veux. Je reçois beaucoup de Nicolaevitch et de Mac Leold. Vous êtes membre d'une grande famille... Sur beaucoup de mes patients j'ai pu remarquer la rivalité omniprésente entre ces deux familles londonienne. Que pensez-vous de tout cela ?
>> Esther_ Vous appelez "vos patients" car, avant de se trainer jusqu'à vous, il ont eu de grandes confrontation avec la famille du mot "attendre" ?
Sinon, je pense très clairement que toutes ces histoires sont d'une absurdité absurde. C'est comme si vous disiez qu'une fourmis cherchait un remède pour le mal de gorge de son crocodile domestique. Ma famille proche a souvent été confrontée à la mafia russe. Les Mac Lehold ont sûrement parmi leurs membres, des personnages ayant des expériences peu recommandables comme celles-ci. Ces deux familles sont orgueilleuses. Elles possèdent beaucoup d'argent. Elles sont trop grandes. Beaucoup des petits-enfants vont tomber dans la déchéance. La mentalité est insoutenable. On se croirait en face de singes qui ne sont même pas des chimpanzés.
>> Mrs. Williams_ D'accord ...
>> Esther_ Ah ? Vous êtes d'accord ? Alors je vous hais. Vous savez, beaucoup de mes cousins vos patients ont du vous le faire remarquer, vous êtes payer des sommes considérables. Vous êtes hypocrite.
>> Mrs. Williams_ Asseyez vous. C'était un acquiescement mal approprié certes, mais ça n'est pas ce que j'ai voulu dire. Asseyez-vous.
>> Esther_ Non. Votre siège me mange les fesses, ça n'est pas particulièrement agréable. Dans tous les cas je vous hais, car aimer des familles comme ça est haïssable.
>> Mrs. Williams_ Ca n'est que ton point de vue.
>> Esther_ Votre point de vue est celui d'une fasciste pas assez courageuse pour s'occuper d'elle même.
>> Mrs. Williams_ ... Pourquoi es-tu là ?
>> Esther_ Mes parents s'inquiètent. Voyez-vous, je ne blâme pas d'autres gens sous prétexte qu'ils appartiennent à une tribue rivale, j'ai les cheveux verts et je bois. Et, bien sur ne croyez pas qu'ils s'inquiètent pour moi, mais évidemment du fait que quelqu'un qui ait du Nicolaevitch dans les veines puisse tomber "aussi bas".
>> Mrs. Williams_ Vous pourriez essayer de voir si vous n'avez pas une part de responsabilité dans cette affaire ...
>> Esther_ Evidemment, toute la responsabilité me revient puisque si j'avais mis des colliers de perles de moules [ encore plus rare que les perles d'huîtres ] des pulls saumons, que j'avais bu le thé et que j'avais insulté les pauvres et les Mac Lehold rien de tout cela ne se serait passé.
>> Mrs. Williams_ C'est salle par terre, asseyez-vous sur le fauteuil.
>> Esther_ Vous ne lavez pas ce sol au produit colgate pour sol de sales immondes avec psychologues dedans deux fois par jour ? Vous admettez donc que ces produits qui passent à la pub et légumisent joyeusement tous les watcheurs sont minables.
>> Mrs. Williams_ Non. Je dis simplement que s'asseoir par terre chez un psychologue ne se fait pas.
>> Esther_ Pourtant je le fais.
>> Mrs. Williams_ Quelles sont vos occupations ?
>> Esther_ Photographie, basse, musique, cinéma, art en général. Vous venez de regarder votre Rolex payée par Papa Nicolaevitch, il est bientôt l'heure de pacer à votre autre patient. Je ne vais pas le faire attendre plus. Je ne voudrais pas qu'il vomisse dans la salle d'attente.
>> Mrs. Williams_ Euuuuh .... Aurevoir.
04 : i'll keep you my dirty little secret.Esther a été amoureuse de John Connor dans TERMINATOR 2. Non, pas de l'acteur, Edward Furlong, mais de John Connor qui a tout de même le physique qu'il a. Puis, quand l'amour se fût éteint, elle l'a pris en exemple. Quand elle a besoin de force elle pense à lui. Elle hait cette nianiantise dont elle fait preuve. Elle hait ses parents, ses frères, sa sœur. Ils ont été impliqués dans la mafia russe et elle a très clairement manifesté son opposition.La pression de sa famille devenant insoutenable, elle s'est trouvé dans l'obligation d'emménager à Manchester, ville où elle s'est énormément plus. Elle y a découvert la photographie et y a joué ses premiers concerts dans un groupe qui s'appelait "Decade dance". Mais là encore, sa famille l'a incité à déménager à Londres. Le groupe est mort.Elle personnifie tout objet ou toutes choses n'ayant aucune raison d'être personnifié. Tous ont une histoire, tous souffrent où sont joyeux. Tous sont bons, méchants ou entre les deux. Il lui arrive d'être terrorisé par un lampadaire, le lampadaire étant l'objet qui symbolise pour elle, le film
Elephant ou par un pot de yaourt vide qui se résume à un trou qui a un jour été très utile mais qui maintenant que tout ce qu'il contenait a été ingurgité, ne peu plus que croupir ou servir à des tâches minimes. Elle profite beaucoup de l'argent de ses parents et ne manifeste aucun mouvement pour avoir un travail. Elle pratique seulement quelques petits boulots qui ne lui permettent pas la vie de château. Cependant, elle essaye tout de même de vivre le moins possible avec l'argent de ses parents. D'ailleurs, cet argent lui a surtout servi à s'acheter une maisonette en Ecosse où elle essaye de passer le plus de temps possible. Elle voyage également beaucoup. Il existe énormément de choses dont elle ne parle à personne, non pas car elle tient absolument à garder le secret mais plutôt car il ne sert à rien de dire ces choses aux autres. Elle mène une existence absurde et a donc des goûts et des habitudes absurdes. Elle aime évidemment le surréalisme. Elle est très engagée politiquement et a plutôt tendance à se placer à gauche. Même de grosses tendances. Elle chante au moins une fois par jour la chanson des barbes à papa et "I'm sticking with you" des Velvet. Elle malmène les CDS modernes quand ils l'éblouissent et ne peut pas 'empêcher de cueillir chaque mûres qu'elle voit même si elles sortent d'un jardin qu'elle ne connaît pas. Elle fait souvent les vide-greniers, les puces ou les fripperies.
05 : en plus.
- Où avez-vous découvert ce forum ? Par un partenariat dont je ne sais plus la provenance exacte.
- Célébrité sur votre avatar : Miki Berenyi de Lush
- Vous considérez-vous comme un(e) bon(ne) rpgiste ? Cela dépend des points de vues.
- Combien de fois par semaine vous est-il possible de venir sur le forum ? Euh, disons souvent pour ne pas dire très souvent.
- Suggestions constructives pour le forum? Aucunes.