Breaking Dawn
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Breaking Dawn

Vous sentez vous surveillés, chers agneaux ? Ne sombrez pas dans une crise de paranoïa, par pitié, ce serait gâcher notre jeu. N'ayez crainte, nous ferons attention à tout ce qui tombera dans nos innocentes oreilles... Ou pas.
 
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 If you were there, beware // terminé

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Andrew Kerrigan

Andrew Kerrigan


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MessageSujet: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyLun 8 Sep - 21:23

« Laisse moi deviner... » fit Andrew, l'air totalement blasé, en regardant par dessus l'épaule de son binôme. Les cours avaient commencé trois semaines auparavant, et il devait déjà rendre un dossier, un travail en commun avec le premier crétin qui avait bien voulu de lui. En même temps, ils n'avaient pas eu le choix : le professeur, les voyant seuls, les désigna d'un mouvement de tête et l'idée de protester ne leur était pas venu à l'esprit. Andrew regrettait déjà, son gentil camarade faisait parti de la catégorie des abrutis égarés. « ..Ton ignarde de petite amie a voulu te faire une surprise et a débarqué à Londres » déclara-t-il à voix basses, observant les mains de Tommy. « Et évidemment, vous avez passé la soirée à faire des galipettes et tu as complètement zappé la partie que TU DEVAIS faire pour NOTRE dossier » s'écria-t-il. Non, sérieux, il détestait devoir copiner avec un type sans cervelle, sans parler de travailler avec. Depuis le collège, il avait toujours le mauvais rôle, c'était lui qui se tapait l'intégralité des efforts demandés. Et à en fac d'histoire, ça ne changerait visiblement pas. Il darda sur son co-équipier un regard noir, réunissant toute la frustration et la haine qu'il pouvait ressentir. Et apparemment, Tommy n'était pas forcément ravi puisqu'il se leva de sa chaise et se redressa de toute sa hauteur.

Ils se défièrent du regard pendant quelques secondes, Tommy fit un pas vers le jeune homme, prêt à le saisir par le cou. « Ecoute mon pote, on va mettre les choses au clair » maugréa son gentil camarade entre ses dents, refusant d'être considéré comme un moins que rien et, pire, qu'on lui donne des ordres. Habitué à ce genre d'introduction de discours, Andrew arqua simplement un sourcil, nullement effrayé par ce gringalet blond, légèrement plus grand et plus fort que lui. « D'abord, ce que je fais avec ma copine ne te regarde absolument pas tu vois » Au moins, Andrew avait raison. Quoi que, même sans petite amie, cet abruti de Tommy aurait trouvé une autre excuse pour ne pas faire sa part du boulot. « Ensuite, t'évite de parler mal d'elle sinon c'est avec mon poing dans ta figure que tu vas faire des galipettes » La menace, chapitre un. Il resta impassible, n'hésitant pas à taper du pied pour faire remarquer qu'il s'ennuyait. Ce geste anodin parut agacer son camarade puisqu'il écrasa sa chaussure sur celle d'Andrew, n'hésitant pas à exercer une certaine pression. Une vague de douleur engloba sa jambe mais l'étudiant ne laissa rien paraître. « Et pour finir, ton putain de dossier, tu peux le faire tout seul, j'ai jamais voulu faire équipe avec un nase ans ton genre. T'auras juste à mettre mon prénom et mon nom en haut de la page de présentation, on sera quitte comme ça » fit-il, avant de retomber dans son mutisme menaçant. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres d'Andrew. Si Tommy pensait qu'il était facile à intimider, il s'était mis le doigt dans l'oeil.

« Et c'est quoi ton nom ? » demanda Andrew, en battant des cils avec un air débilement mièvre et innocent. « 'Va te faire foutre' je suppose ? Tu as de la chance, c'est peu commun et ça résume bien le fond de ma pensée » s'exclama-t-il en serrant les mains contre sa poitrine. Tommy plissa les yeux et approcha son visage à quelques centimètres de celui de notre cher étudiant. Si proche qu'Andrew pouvait bénéficier de l'odeur du Colgate. « Non, c'est plutôt 'Si tu ne le fais pas, je te casse la figure'. Tu t'es trompé mais je ne t'en veux pas mec, ça arrive à tout le monde. Et surtout au crétin dans ton genre. » Tommy recula, grand sourire jusqu'aux oreilles et fit demi-tour, visiblement pressé de quitter cette salle de classe vide. Quelques secondes plus tard, Andrew s'effondra sur sa chaise, contrarié. Il avait laissé ce Tommy avoir le dernier mot. Oh, qu'il s'en voulait. Une bataille de perdue mais certainement pas la guerre.

Il était assez tard, à en juger par l'heure qu'indiquait la pendule accrochée au mur. Andrew s'accorda un petit somme, avant de passer la nuit à travailler, en sentant ses paupières s'alourdir. Posant sa tête entre ses bras, déjà sur la table, le jeune homme sombra lentement dans un sommeil léger.
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Heidi Nicolaevitch

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyLun 8 Sep - 22:16

    Heidi soupira en jetant son portable rageusement sur son lit. Décidément, ce cher Andrew n'était jamais là quand on avait besoin de lui. Le "besoin " en question était d'ordre illicite et plutôt urgent. En effet, la jeune femme avait prévu d'organiser une petite soirée dans les dépendances de son humble demeure à l'insu de son illustre famille. C'était risqué et si jamais elle se faisait prendre, la sentence serait terrible. Mais Heidi était du genre courageuse et inconsciente et cette idée lui avait parue tout bonnement fantastique. Bien sûr, elle n'imaginait pas une petite sauterie dine de ce nom sans herbe. Seulement son dealer attitré et ô combien adoré ne semblait pas daigner répondre au téléphone. Elle avait laissé une demi douzaine de messages dont trois menaces de mort, en vain. Ils ne s'étaient pas vus depuis un moment, même au Koko où leurs horaires de travail étaient parfois différents.

    Qu'à cela ne tienne, "Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi.". Heidi qui se prenait pour une championne du duel à l'épée attrappa son sac à la volée, claqua la porte de sa chambre histoire de faire plaisir aux résidents du château et disparut dans les rues de Londres. Il était très tôt mais elle avait une petite idée d'où l'animal pouvait bien se cacher. Andrew avait reprit les cours et il y était peut-être déjà. La jeune femme jeta un coup d'oeil à son téléphone : sept heure. C'était peu probable, mais de toutes manières elle n'avait aucune autre piste. Elle s'engagea dans la rame de métro, discuta tout au long du trajet avec un viel explorateur mythomane et refit surface à Camden, juste devant l'université. D'après ses vagues souvenirs, le jeune homme étudiait l'histoire. Elle avait beau faire semblant de le mépriser, elle l'écoutait un minimum lorsqu'il lui racontait sa vie. Elle fit quelques pas à l'intérieur et jaugea tous les bâtiments. Elle en connaissait plusieurs pour y étudier tous les jours mais le département histoire était inconnu au bataillon ...

    Heidi, en vertu de sa totale confiance en sa chance entra dans un bâtiment qu'elle ne connaissait pas et se promena à l'intérieur. Elle avait déjà repéré plusieurs endroits où il serait amusant d'arracher des affiches mais point d'Andrew en vue. Elle en ressortit, dépitée et fit de même avec le bâtiment adjacent. Elle entendit quelques bruits, cela devenait déjà plus intéressant. La jeune femme déambula dans les couloirs et s'arrêta enfin devant une salle vitrée, le sourire aux lèvres. Il était là. Endormi. Heidi en conclut rapidement qu'il avait passé une nuit pitoyable, sur cette chaise. L'occasion était trop belle : Heidi se faufila à pas de loup dans la salle de classe et lorsqu'elle fut à sa hauteur, elle se mit à hurler son prénom avec force. Réveillé en douceur, l'énergumène semblait ravi et ne manqua pas de lui adresser un regard terrifiant.

    - Tu ne me fais pas peur. Si tu n'étais pas si négligeant, tu aurais répondu à mes nombreux appels et on en serait pas là, dit-elle calmement, s'asseyant sur l'une des tables. J'ai besoin de tes services, ajouta t-elle en souriant.

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Andrew Kerrigan

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyLun 8 Sep - 22:54

A peine eut-il le temps de réaliser qu'il rêvait, une âme tout droit venue de l'enfer avait pour mission de l'extirper de cet agréable et court sommeil. Court peut-être, mais il dormait quand même depuis une heure. Il s'était assoupi sans prendre ses précautions et Andrew avait l'impression qu'il regretterait bientôt de ne pas s'être roulé en boule dans un placard à balais pour piquer du nez. Quelqu'un avait crié son prénom, très fort. Il lui fallut un certain temps avant de réaliser qu'on criait son nom - pour de vrai. Il ouvrit difficilement les yeux, aveuglé par la lumière dégagée par le néon. Il marmonna quelques jurons, passant plusieurs fois la main dans ses cheveux avant de se frotter péniblement les yeux. Apercevant une fine silhouette, il sursauta légèrement, extrêmement surpris d'avoir un voisin de table. Non, une voisine. Et à ne pas s'y méprendre, cette chevelure brune et négligée appartenait à sa collègue, ou plutôt la fille qui aimait lui pourrir la vie autant qu'il pourrissait la sienne. Encore une fois, elle avait réussi.

« Qu'est-cequetufousici » fit-il, en ne prenant pas la peine d'articuler. Il avait la bouche bien trop pâteuse pour fournir un tel effort. Heidi s'installa sur une des tables, tandis qu'un combat de regards venait de commencer. Celui d'Andrew était noir et rempli de reproches, spécialement de "même si j'allais sur la lune, je ne serai pas assez loin de toi. La réponse de la jeune femme le rendit sceptique, il fouilla rapidement dans les poches de son jean et sa veste, avant de trouver son portable dans son sac. « J'ai changé de numéro hier, j'ai certainement oublié » il souligna le dernier mot par un sourire mauvais « de te le donner » continua-t-il, posant l'appareil sur la table. Il le fit tourner avec ses doigts avant de relever les yeux vers Heidi, occupée à l'observer. Elle attendait peut-être ses services. « Pour être tout à fait franc, tu me déranges » Non, la délicatesse n'avait jamais été l'atout majeur d'Andrew. Encore une fois, un regard glacial se posa sur sa voisine de table. Il montra d'un mouvement de tête le petit tas de feuilles imprimées, qui constituait le tiers du dossier qu'il devait rendre dans deux jours.

« Si tu n'as pas remarqué, je suis hors-service pour le moment » expliqua-t-il, en bon élève appliqué. Il haussa les épaules, légèrement amusé par la situation. Dire 'non' à Heidi lui faisait un bien fou. « J'ai d'autres priorités, les junkies en manque c'est pas mon problème, tu devrais le savoir » Il lui sourit, guettant avec attention la réaction de la jeune femme. Il ne la considérait pas réellement comme junkie - il connaissait bien pire - mais c'était pour ménager son effet. « A moins que tu puisses boucler le dossier à ma place, tu vas devoir attendre avant d'avoir ton herbe » Oh, le pire, c'est qu'il avait bel et bien ce qu'elle voulait - là, dans son sac, à ses pieds. Et qu'il n'avait pas changé de numéro, et par conséquent avait bien entendu les multiples messages et menaces de mort. Andrew se pencha légèrement, faisant semblant de se remettre au travail et d'attendre le départ dépité d'Heidi. Evidemment, il savait très bien qu'une tête de mule comme elle ne partirait pas aussi facilement. Savoir faire mariner, c'était peut-être la clé de la réussite.
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Heidi Nicolaevitch

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyLun 8 Sep - 23:46


    Heidi fut hautement satisfaite lorsque le pauvre Andrew se réveilla en sursaut. Le jeune homme sembla passer par divers états, de l'étonnement total à la vulgarité sans oublier un léger énervement. La jeune femme s'installa en face de lui et le regarda remettre ses idées en place, amusée. Andrew planta son vilain regard d'ours mal léché dans le sien. Il avait un côté impressionant. Malheureusement pour lui, cela n'avait aucun effet sur Heidi qui n'avait peur de rien ou presque, surtout pas de son collègue de travail qu'elle adorait torturer. Heidi avait cette fâcheuse manie de décider un beau jour qu'elle ferait tout pour gâcher la vie d'une personne, trouvée au hasard. Pour l'instant, il n'existait que deux heureux bénéficiaires de cette relation privilégiée et tous deux savaient réagir d'une manière intéressante. Adriel, son cousin, se mettait en colère et il était très divertissant de le voir changer de couleur, crier et lui courir après dans tout le château. Quant à ce cher Andrew, il rentrait dans son jeu et essayait de lui rendre la pareille. Il y arrivait plutot bien d'ailleurs, elle devait l'avouer.

    Et ce jour-là, c'était le cas. La marmotte s'était réveillée et arborait déjà son sourire agaçant. Il avait oublié de lui donner son nouveau numéro. Bien évidemment. Seulement Heidi afficha un sourire satisfait à son tour lorsqu'il lui fit comprendre clairement qu'elle le dérangeait. Au moins une bonne nouvelle ! La jeune femme croisa les jambes et regarda sa table avec mépris. Elle était pratiquement sûre qu'il s'agissait d'un devoir plus que facile mais qu'il en était incapable. Elle attrappa ses feuilles et y jeta un bref coup d'oeil.

    - Tu sais l'injoignable, d'habitude les types qui vendent de l'herbe apprécient qu'on la leur achète. Ah mais oui ... Suis-je bête ! C'est parce que tu es stupide ... Excuse moi il y a des jours où je n'y prend pas garde. Pourtant, c'est pas le genre de chose qui s'oublie. C'est peut-être l'habitude, dit-elle en lisant brièvement les quelques notes du jeune homme. Oh et junkie en manque toi-même.

    Apparemment, celui-ci devait remplir une foule de pages sur les favorites du roi Louis XIV. A ce moment précis, Heidi se félicita de ne pas avoir pris cette voie. Premièrement parcequ'elle se serait probablement retrouvée dans le même groupe que son cher ami et deuxièmement : elle n'avait aucune envie de devoir rendre ce type de devoir. L'art plastique, il n'y avait que ça de vrai.

    - Bon. Ouais, c'est jamais rien de plus que les escapades lubriques de ce cher Louis XIV dont tu dois parler. Fais un copier-coller de nimporte quel site sur ce crétin et donne moi mon herbe. En plus j'ai de l'argent. Tu aimes l'argent, pas vrai petit cupide ? dit-elle en agitant un billet devant lui.

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Andrew Kerrigan

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMar 9 Sep - 19:44

« Tu sais très bien que je ne touche pas à ces conneries-là » fit-il, en la toisant froidement, en réponse à son 'junkie en manque toi même'. Après tout, même s'il dealait, il n'avait jamais voulu consommé ses produits, de peur de perdre le contrôle et de se retrouver dans un situation difficile. Il préférait voir des personnes défoncées plutôt que de se défoncer lui-même : il était tout simplement hors de question que son quotidien déjà misérable le soit encore plus à cause d'une addiction à la drogue. Et Heidi le savait très bien puisque, pour combler l'ennui au travail, ils se racontaient leur vie, même si l'autre faisait semblant de ne pas entendre. Andrew fronça les sourcils en voyant la jeune femme s'emparait du minuscule dossier. Elle était capable de le déchirer ou un autre acte de vandalisme, rien que par sadisme.

« Tu veux dire.. faire du copier/coller comme les dizaines de crétins qui sont dans ma promotion ? » s'enquit-il, avec le plus beau sourire hypocrite qu'il n'avait jamais eu l'occasion de faire. « Désolée ma grande mais je ne vais pas bâcler ce dossier rien que pour tes yeux de merlan frit » ajouta Andrew, en commençant à se balancer sur sa chaise, savourant l'idée de faire languir la brunette. L'argent, oh oui peut-être qu'il était cupide mais il avait de bonnes raisons de l'être. Après avoir grandi dans la misère, il n'envisageait absolument pas de vivre dans un milieu aussi précaire et négligé. S'il était à l'Université, c'était pour son avenir et non par plaisir. Contrairement à bon nombre de ses camarades, il n'héritait pas de l'entreprise familiale d'ici quelques années. Il se pencha sur ses notes une nouvelle fois, s'apprêtant à écrire avant d'être interrompu dans ses pensées. A cause d'Heidi d'abord mais surtout à cause de bruits de pas qui s'approchaient rapidement.

Il releva alors la tête et regarda en direction de l'unique porte de la salle de classe. Dans l'encadrement se tenait un vieil homme, bien connu des deux étudiants puisqu'il s'agissait de Jacob le concierge. Un visage dur et grisâtre, une calvitie qui avait atteint un stade assez avancé, des dents et des doigts jaunies par les gitanes sans filtre qu'il fumait, une blouse bleue et un balai à la main. Un sourire cruel se dessina sur sa figure lorsqu'il aperçut les occupants des lieux. « Tiens, tiens.. Voyez vous ça » murmura-t-il en passant la pièce au radar, laissant sa paranoïa habituelle l'emportait sur la raison. « Nicolaevitch et Kerrigan. Dans la même pièce. A dix-neuf heures trente. On pourrait se poser des questions » Est-il nécessaire de préciser que le trio se connaissait.. très bien ? Dès leur arrivée sur les bancs de la fac, Jacob les avait pris en grippe - séparément bien sûr. Et voir deux des mauvais éléments de l'Université - à ses yeux - ensemble lui paraissait très suspect. « Qu'est-ce que vous manigancez tous les deux ? » demanda-t-il, en plissant les yeux avec un air suspicieux.

« Heidi me parlait nature, pêche et tradition, j'ai même envie de dire qu'elle me déconcentre, je n'arrive même plus à travailler » répondit Andrew, agitant la liasse de feuilles à la vue du gardien après avoir lancé un coup d'oeil victorieux vers la jeune femme. « Et bein voyons, c'était si prévisible monsieur le souffre douleur » répliqua Jacob d'un air pervers, et se mit à observer Heidi quelques instants. Il la pointa alors du doigt. « Toi, tu descends de la table et tu fiches le camp » ordonna-t-il, sévère. « Et toi » fit-il en faisant un mouvement de tête pour désigner Andrew « Tu arrêtes de te balancer sur la chaise, tu ramasses tout ton bordel et tu déguerpis d'ici. Vous n'avez rien à faire dans cette salle, à part forniquer. Et l'administration ne veut pas que l'université devienne un baisodrome » Le jeune homme ouvrit la bouche pour répliquer, faire remarquer l'injustice d'une telle décision et les conséquences qu'avaient ce genre de déclarations, mais le gardien fut plus rapide que lui. Jacob s'était approché d'Andrew et avait attrapé tout ce qui était posé sur la table. « C'est pas vraiment sympa ça Jacob » lâcha-t-il en se levant, avec l'idée de reprendre ses feuilles et ses stylos. Mais le vieillard semblait avoir quelque chose d'autre en tête puisqu'il sortit précipitamment de la salle de classe et se dirigea rapidement vers la sortie du bâtiment. Et pour une fois, Andrew avait un mauvais pressentiment.. qui se trouva confirmé quand il vit Jacob ouvrir les bras et lâcher tout son travail, et le vent n'est pas en option.
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Heidi Nicolaevitch

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMar 9 Sep - 23:26


    Oui, Heidi savait que le jeune homme n'avait pas pris l'option "junkie" en arrivant à Londres. Tant mieux, ça en faisait plus pour les autres. Il aurait presque l'air sage comme ça, mais Heidi le connaissait bien. Et elle se serait volontiers jointe à sa vieille gouvernante pour le qualifier de créature du démon. Quoi qu'il en soit, son excès de zèle l'agaçait légerement. Evidemment, c'était une attitude volontaire de sa part. Faire enrager Heidi devait l'emplir d'une joie gratifiante. Elle le savait, elle ressentait exactement la même chose. Quelle relation touchante ... Reste que la jeune femme était venue pour se fournir et apparemment son dealer n'était pas de cet avis. Elle reposa le dossier sur sa table. L'idée de le brûler avec son super zippo lumineux l'avait effleuré mais ce n'était peut-être pas la solution pour obtenir ce dont elle avait besoin.

    - L'élève modèle ... Tu crois que ça colle bien avec ton "passe-temps" lucratif ? dit-elle en souriant.

    Les deux jeunes gens tournèrent la tête à l'unisson lorsqu'ils entendirent des bruits de pas qui se rapprochaient. Heidi soupira : bien evidemment, cette situation n'était pas assez pitoyable. Il avait fallu que leur concierge préféré ramène sa fraise. La jeune femme le toisa de haut en bas, blasée. Il portait son éternelle blouse terne et tachée ainsi que son expression perfide. La réponse que lui donna Andrew fit sourire Heidi malgré elle. Il était clair qu'elle ne le lui aurait jamais avoué mais elle le trouvait plutôt malin en fin de compte.

    - Oui Andrew n'est vraiment pas un interlocuteur interessant, dit-elle en se tournant vers le concierge, sur un ton plus qu'insolent. Je suis sûr que vous serez plus à même de comprendre ma passion pour l'empaillage des animaux morts.

    Le vieil homme qui semblait perdre patience s'adressa alors à eux de manière peu polie, utilisant des termes vulgaires tels que "bordel" et "baisodrome". Heidi prit une expression choquée de jeune vierge sortant directement du couvent puis toisa son supposé partenaire et se mit à rire. Non, décidément, ce cher Jacob n'était pas sérieux. Peut-être expérimentait-il une nouvelle forme d'humour ? Très avant-gardiste, Heidi l'aurait presque félicité si elle ne l'avait pas trouvé aussi répugnant.

    - Moi ? Avec Kerrigan ? dit-elle, visiblement choquée. T'es sûr que tu le fournis pas lui aussi ? chuchota t-elle à l'oreille de l'intéressé.

    De la supposition salace, Jacob passa à la sévérité en ordonnant à la jeune femme de déguerpir et à son "camarade de jeu" de faire de même. Lorsque le vieux concierge s'empara du travail d'Andrew, un léger sourire se dessina sur les lèvres d'Heidi. Et il ne fit que s'élargir quand tous deux assistèrent, impuissants, au décollage immédiat de la fusée "Bye Bye devoir d'histoire !" à l'extérieur du bâtiment. Heidi se rapprocha du jeune homme et posa sa main sur son épaule, prenant une expression qui se voulait compatissante.

    - Ah ... Ca c'est ... comment dit-on déjà ? Do ... Dommage c'est ça ? fit-elle, réprimant un fou rire. Au moins, ton problème de devoir à rendre est réglé. Tu auras une bonne excuse. Je t'imagine déjà t'expliquer devant ton prof, dit-elle en prenant une pause d'ahuri. Heuu ... C'est à dire que ... Mon devoir s'est envolé. Oui, oui je vous assure, envolé !

    Encore une belle occasion de se ridiculiser. Il ne fallait pas les rater, Heidi avait toujours pensé qu'elles étaient précieuses. Le concierge, quant à lui, se retourna pour les toiser d'un air mauvais et disparut dans les méandres des bâtiments. Au moins, maintenant, il avait tout son temps à lui consacrer. Même si Heidi était bien consciente du fait qu'il la ferait mariner encore un moment.

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Andrew Kerrigan

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMer 10 Sep - 15:09

C'était un véritable cauchemar. Même dans le plus effrayant de ses songes, Andrew n'avait jamais vécu une telle horreur. Il se savait victime récurrente de la Reine de la Poisse et du Roi de la Malchance, mais il n'imaginait pas être aussi atteint. A présent, son dégoût envers Jacob s'était transformé en véritable haine. Heureusement que le gardien venait de balancer sa trousse, et par conséquent ses ciseaux, sinon il l'aurait découpé en petits morceaux à vif en le laissant agoniser. L'étudiant s'était arrêté au niveau de l'encadrement de la porte d'entrée du bâtiment, regardant avec effroi son dur labeur de trois nuits d'insomnie s'envoler. Une main vint se poser sur son épaule. Au bout du bras, une Heidi faussement compatissante. L'air incrédule d'Andrew se transforma en une expression totalement froide et impassible, alors qu'il se dégageait des griffes de la jeune femme. Si quelqu'un le contrariait dans les dix prochaines minutes, il allait exploser. A en juger par ses yeux qui lançaient des éclairs, ses sourcils froncés et sa bouche crispée, peut-être qu'un repos de dix minutes était même trop court.

« Lâche moi » fit-il d'un ton glacial, bien plus préoccupé par l'idée de récupérer ses notes plutôt que de refiler sa came à Heidi. Il fit quelques pas et se retrouva à l'extérieur, ramassant d'abord sa trousse et son matériel pour écrire qu'il mit sous son bras avant de se mettre au travail. Oh, oui, il allait les retrouver ses foutues notes. Ignorant totalement sa chère collègue, il passa devant elle et alla chercher quelques feuilles qui avaient atterri sur l'immense étendue de pelouse. Il examina rapidement les environs, bien décidé à consacrer sa soirée à rassembler ce qu'il avait perdu, annulant mentalement tout ce qu'il avait prévu de faire. Laisser Jacob lui gâcher la vie, il en était tout simplement hors de question : son égo avait trop souffert jusqu'à présent.

« Tu sais Heidi.. » commença-t-il, assez fort pour que la principale intéressée, en s'abaissant afin de prendre en main une énième feuille. Il regrettait de ne pas avoir user du pouvoir magique des agrafes, la course poursuite aurait été simplifiée. « C'est dans ton intérêt de m'aider » fit Andrew en lui jetant un coup d'œil, histoire qu'elle comprenne que ce n'étaient pas des paroles en l'air. « Plus vite on aura tout ramassé, plus vite tu auras ton herbe » expliqua-t-il, arrêtant toute activité pour se concentrer sur Heidi. Le marché qu'il venait de proposer lui semblait tout à fait honorable et loyal. « Il faut savoir mettre la main à la pâte, si on veut obtenir l'objet de nos désirs - quelques fois » Mais quelle lucidité pour un garçon venant de la rue.

En soit, ce n'était pas ramasser ses cours qui le préoccupait, encore moins Heidi. Ce qui occupait son esprit, c'était sa future vengeance contre Jacob. Plusieurs plans loufoques se construisaient peu à peu dans sa tête. Il savait que Jacob avait un chien, certainement l'être qu'il aimait le plus au monde à en juger par les surnoms ridicules que certains étudiants avaient entendu. Tuer l'animal était peut-être trop risqué, et assez inhumain quelque soit le moyen utilisé d'ailleurs. Il pouvait l'enlever, il le redonnerait en temps voulu. Par exemple, après trois semaines d'angoisse et de dépression. Andrew jubilait déjà. Son euphorie doubla d'intensité quand il songea à... « une demande de rançon ! » s'écria-t-il, attirant le regard interloqué d'Heidi. Il la jaugea rapidement, pesant le pour et le contre : devait-il lui confier ses nouveaux projets ? D'abord, il s'agissait d'Heidi Nicolaevitch. Elle était capable de le balancer, juste par sadisme. Elle ne pouvait pas le voir en peinture. Elle risquait de refuser. Mais d'un autre côté, il s'agissait bel et bien d'Heidi Nicolaevitch. Elle était téméraire. Se foutait des retombées de ses actes. Etait souvent partante pour des plans foireux. Autant lui poser la question directement pensa Andrew. « Tu penses que tu serais capable de collaborer avec moi, le temps d'un enlèvement canin et d'une demande de rançon ? »
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Heidi Nicolaevitch

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMer 10 Sep - 16:24


    Andrew piqua une petite crise et se montra peu cordial envers Heidi. La jeune femme le jaugea d'un air amusé. Le pauvre petit semblait totalement désemparé devant ses nombreuses feuilles qui volaient au vent. Heidi savait ô combien ce genre de situation pouvait se révéler catastrophique. Elle se remémora brièvement son devoir d'histoire de l'art ingurgité par Vitaly qui avait voulu faire son intéressant jusqu'à s'en rendre malade. La punition n'avait été que trop douce et Heidi s'était jurée de ne plus jamais lui adresser la parole ce jour-là. Mission pas vraiment réussie mais elle avait tout de même tenu treize minutes. Seulement dans ce cas précis il s'agissait du devoir d'Andrew et la demoiselle n'était pas spécialement affectée. Elle le regarda s'affairer devant le bâtiment, courir après ses feuilles, ce qui était soit dit en passant, un spectacle plutot divertissant.

    - Un peu plus à gauche, le sommaire de ton dossier est en train d'se faire la malle ! Oh et tiens, il embarque sa copine la bibliographie, dit-elle en souriant.

    Visiblement excédé par les commentaire inutiles et enervants de la jeune femme, Andrew s'arrêta un moment et lui fit face. Lorsqu'elle comprit qu'elle devrait l'aider pour peut-être esperer obtenir ce dont elle avait besoin, Heidi soupira. Franchement elle avait beaucoup mieux à faire que de rattrapper un devoir qui mériterait surement un bon cinq sur vingt. Elle s'approcha un peu, les mains dans les poches et pesa le pour et le contre. C'était la dèche totale en ville et même si cela l'ennuyait, elle était actuellement dépendante de son collègue pour se fournir.

    - Touchant ton couplet sur le petit garçon travailleur et méritant qui fait fortune. Quoi qu'il en soit j'imagine que je n'ai pas le choix. Tant qu'à faire, j'vais chercher la feuille qui s'est envolée sur le toit d'à côté. J'ai toujours rêvé d'y monter, c'est l'occasion.

    Heidi disparut derrière l'édifice grisâtre et quelques escaliers de secours plus tard, la jeune alpiniste se retrouva au sommet. La vue était plutôt chouette et il devait y avoir de l'ambiance le soir à en juger par les cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol. Elle fit un petit tour d'horizon et aperçut la feuille d'Andrew, soigneusement posée dans une flaque d'eau. C'était Andrew qui allait être content. D'ailleurs elle l'entendait crier d'en haut. Qu'est-ce qui lui arrivait encore ? Après avoir noté deux ou trois coins où elle pourrait se poser tranquille, elle fit marche arrière et se retrouva tout en bas. Elle agita la feuille sous le nez dépité d'Andrew puis la chiffona et fit un joli panier dans la poubelle adjacente. Elle reporta son attention sur le jeune homme. Celui-ci avait visiblement tout ramassé mais il avait un air soucieux et la regardait étrangement. Heidi leva les mains au dessus de sa tête, en signe d'innocence.

    - J'te le promets, elle était déjà trempée quand j'suis arrivée ! C'est pas de ma faute !

    Il n'y prêta pas attention et, après quelques secondes de silence, il se mit à lui exposer une idée abracadabrante, qui aurait pu émaner d'Heidi elle-même. Alors comme ça Kerrigan avait besoin de son aide. Tout de suite, ça devenait plus intéressant ... La jeune femme réfléchit un instant. Il faudrait s'introduire dans la loge du concierge et donc subtiliser la clé, s'assurer que le chien se tienne tranquille, l'embarquer dans un endroit sûr et ensuite faire cette fameuse demande de rançon, tout cela sans se faire attrapper. Evidemment Heidi était très emballée mais elle ne perdrait pas de vue son objectif premier.

    - Je pourrais avoir des ennuis tu sais ... dit-elle, peu convaincante dans le rôle de la fille responsable. Mais je veux bien t'aider. A une condition ! s'empressa t-elle d'ajouter devant la mine réjouie d'Andrew. Je veux mon herbe maintenant et ... tu me fais le tout à moitié prix. C'est à prendre ou à laisser, dit-elle en esperant bien fort qu'il ne décide pas finalement de s'embarquer dans l'aventure tout seul.

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Andrew Kerrigan

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMer 10 Sep - 19:24

Un regard fébrile, celui d'Andrew, suivit la boule de papier volante jusqu'à son atterrissage droit dans la poubelle. Tout pouvait partir en fumée, à cause du vent et de l'eau - c'était presque amusant. Le jeune homme essaya d'adopter un point de vue optimiste : il savait comment occupé ses trois prochaines nuits. Il allait devenir un vrai insomniaque d'ici peu de temps, c'était peut-être mieux ainsi. Il ne prêta pas la moindre attention au manège d'Heidi Nicolaevitch, bien trop obnubilé par ses pensées tournées vers le chien de Jacob. Un excellent divertissement, après avoir été torturé depuis trois semaines par ce gardien sénile psychotique, il allait enfin avoir un infime contrôle sur ce type. Le problème, c'est que la solution incluait la jeune femme. Téméraire, intrépide mais qui pourrait le dénoncer à n'importe quel moment - c'était le risque. Sa réponse parvint tout de même à réjouir Andrew, elle avait finalement accepté mais il ferait attention à ne pas se faire planter un poignard dans le dos. Pris de court, il fut néanmoins obligé d'écouter ses conditions : livraison instantanée et à prix cassé. Le sort était maintenant entre ses mains, mais il ne put s'empêcher de peser le pour et le contre d'une manière plus lucide. Tenter l'aventure en solitaire risquait d'être bien moins excitant qu'à deux. Mais les risques nombreux, la trahison par exemple. Il ne l'avouera jamais, mais si Heidi le dénonçait il serait bien plus déçu par son acte que par les conséquences de cette délation surprise. Depuis leur rencontre, il était persuadé de pouvoir lui faire confiance, imaginez un peu la tête d'Andrew s'il apprenait qu'elle était la reine des balances.

Jugeant de la bonne technique à adopter, Andrew fouilla dans son sac et en sortit un sachet d'herbe. Il le garda dans sa main, tout en reprenant la parole. « Je marche » fit-il en hochant la tête lentement « mais, petit un, tu me donnes l'argent maintenant » ajouta l'étudiant en secouant le sachet afin de le montrer « et petit deux, je te donne la première moitié de la quantité que tu veux » expliqua-t-il en saisissant le poignet d'Heidi, il lui fit ouvrir la main et y déposa la pochette partiellement remplie d'herbes. « Considère l'autre moitié comme une caution, et vu que je suis un homme de parole, tu l'auras dès qu'on sera en sécurité.. avec le chien évidement » expliqua-t-il avec, oh mais que vois-je, un léger sourire - et rien de pervers, machiavélique ou malsain. Le jeune homme la laissa réfléchir pendant quelques instants, ne prenant pas en compte son essai de discours je suis trop responsable dans ma tête. Il profita de ce temps de réflexion pour jeter un coup d'oeil aux environs : personne. Même ce crétin de Jacob avait disparu.

Une fois l'argent empochée, il leur fallut élaborer un plan. Andrew, galant comme il l'était, proposa à Heidi d'aller s'asseoir sur les premières marches ou le premier banc qu'ils voyaient alors qu'ils prenaient la direction du lieu de vie de Jacob et de son redoutable cerbère. Rien de pire que les caniches mal frisés, non seulement ils ressemblaient à rien, mais ils dégageaient une telle aura d'amerturme qu'on avait envie de frapper dedans. Une fois assis, il resta muet quelques instants, envisageant quelques éventualités. « Il faut déjà voir où se trouve le chien, et si Jacob est dans les environs » déclara-t-il finalement. « Enfin, c'est une évidence » fit-il en passant une main sur sa joue, l'air grave. « Dans tous les cas, il faut qu'on attende qu'il ne soit pas là et ensuite, on se tire avec le chien » Il pensait à voix haute, il était bien parti semble-t-il « il faudrait trouver un sac ou quelque chose pour le mettre dedans, ça mord ce truc » Il se tourna finalement vers Heidi, ouvrant une nouvelle fois la bouche « Idées, suggestions, propositions ? »
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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMer 10 Sep - 20:10


    Heidi fut soulagée lorsqu'il accepta. Ce n'était pas qu'obtenir de la weed pour sa soirée était une question de vie ou de mort mais ... C'était une question de vie ou de mort. Et puis elle avait une réputation à tenir : l'icône de mode excentrique et casse-cou. Elle n'avait encore jamais expérimenté l'enlèvement, c'était une magnifique occasion. Et puis c'était moins risqué qu'enlever un enfant. Oui, oui, moins immoral surtout hein. Évidemment le jeune homme avait également des conditions à poser. C'était amusant, ils avaient toujours eu ce type de relation, dès leur première rencontre. Heidi avait accepté de lui faire faire le tour du propriétaire au Koko à condition qu'il la remplace en fin de semaine. Et s'en était suivis des tas de "D'accord mais ...". Pour une fois, la jeune femme ne protesta même pas et glissa ses deux jolis billets dans la main d'Andrew, récupérant par la même occasion la première partie de son dut. Elle ne s'inquiétait pas, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance malgré tout. Et puis si jamais il refusait de lui donner le reste, elle pourrait toujours se plaindre à son cousin et lui demander de lui casser la figure. Il y avait aussi la possibilité que celui-ci le félicite pour cette opération malhonnête rondement menée ... Heidi balaya ces suppositions inutiles de sa tête et rangea le sachet dans son sac Gucci impossibleàtrouver-surlisted'attente-mêmequejel'aietpastoid'abord. Les deux jeunes gens se dirigèrent ensuite vers les escaliers les plus proches mais Heidi resta debout, éternelle hyperactive.

    - C'est facile, le chien est dans son espece de remise. La clé c'est lui qui l'a mais il y a un double au secrétariat. En général la porte n'est jamais fermée. On en profite pour subtiliser la clé et on entre chez le vieux. Après on aura plus qu'à piquer un de ses sacs poubelle et on fourre le chien dedans. J'ai un kit-kat pour l'amadouer, dit-elle fièrement.

    Elle plongea son regard dans le sien en souriant, en attente d'une autre suggestion mais le plan semblait lui aller puisqu'il n'ajouta rien. Heidi lui fit signe de la suivre et s'engouffra dans le bâtiment administratif en quête des différents secrétariats. Avec un peu de chance, ils étaient déjà tous partis et certains avaient laissé leur porte ouverte. Cela se produisait régulièrement et c'était très pratique pour voler les dossiers scolaires et les trombones colorés. Les deux jeunes gens montèrent à l'étage et heureusement pour eux, tout était désert. Quelques couloirs plus loin, ils se retrouvèrent devant deux portes identiques.

    - Le moment de vérité, dit-elle sur un ton mystérieux qui n'était peut-être pas indispensable.

    La première porte : vérrouillée. Heidi croisa les doigts et actionna la seconde poignée. La porte qui s'ouvrit lui arracha un sourire. A l'intérieur il n'y avait personne. Coup de chance parceque dans son euphorie, elle n'avait même pas pris la peine de vérifier. Elle fonça derrière le bureau et ouvrit frénétiquement les tiroirs, en quête du petit objet métallique. Ces vieilles pies ne pouvaient pas accrocher les clés au mur comme le commun des mortels ? Andrew était resté dans l'encadrement de la porte, visiblement hésitant.

    - Si tu veux te faire ce chien ... Enfin pas te le faire mais ... dit-elle en s'embrouillant. Bref, si tu veux réussir il va falloir m'aider ! Et puis dis-toi que ce n'est pas vraiment une effraction mais plutot ... une visite de courtoisie !

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyVen 12 Sep - 18:59

« Si tu insinues que.. » commença Andrew, à l'occasion de sa peut-être soit disant mais pas certaine attirance pour les chiens mal formulée. Les animaux, sauf ceux en voie de disparition, allez savoir pourquoi, ne l'avait jamais passionné, excepté dans sa tendre enfance. Pendant des années et des années, il avait harcelé sa mère pour avoir un hamster et était régulièrement confronté à des non, ou on verra ça plus tard, ou bien quand tu seras sage et que tu arrêteras de passer tes journées dans le bureau du directeur en guise de réponse. Oui, parce qu'Andrew était réellement un élément turbulent et et perturbé. Dans tous les cas, il n'avait jamais eu de chien, ni de chat et encore moins de hamster et de poisson rouge. Néanmoins, il envisageait à adopter une fouine, beaucoup moins encombrant qu'une baleine ou qu'un cachalot.

Quoi qu'il en soit, ce n'était pas sa principale préoccupation, ils venaient tout de même de franchir la limite invisible de l'antre de l'administration de l'université. Si quelqu'un les trouvait ici, exactement là où ils étaient, sans aucune raison valable et surtout à une heure aussi tardive - à peine vingt heures, mais il était tard dans la tête des employés de bureau - ils avaient toutes les chances de se faire renvoyer. Et soyons francs pour une fois, étant un élève boursier, ce ne serait pas un grande perte. Dans tous les cas, même s'ils croisaient un individu et qu'ils étaient passés à la casserole pour révéler la véritable raison de leur présence, personne sensée d'esprit ne croirait à leur on voulait prendre une clé pour ouvrir une porte afin de capturer le meilleur ami Jacob parce que la vengeance est un plat qui se mange froid, ou même tiède. Andrew était toujours en admiration devant l'ingénieux plan A d'Heidi, à présent il la mettait au même niveau que Fantomette.

Le jeune homme était resté dans l'encadrement de la porte, observant sa camarade à l'œuvre tandis qu'il réfléchissait aux risques qu'il prenait, tout de même décidé à lui donner un coup de main : plus vite trouvée, plus vite sortis. Cependant, une question, aussi futile qu'elle était, lui tournait dans la tête. Ouvrant un premier tiroir et y fourrant la main à la recherche d'un trousseau de clés, il jeta un nouveau regard vers Heidi et se décida finalement à ouvrir son cœur. « Est-ce que tu mènes une triple vie ? Etudiante le jour, assistante au KOKO le soir et cambrioleuse universitaire la nuit ? » Sa demande était plus que justifiée à ses yeux, sur des milliers d'élèves, combien d'entre eux savaient que la clé de la remise se trouvait au secrétériat ? Le jeune homme baissa de suite les yeux, se dirigeant vers les placards et étagères installés contre le mur opposé. Dans un premier temps, ce fut son regard qui fouillèrent l'endroit : rien. Il ouvrit alors plusieurs portes, une à une, renversant au passage une boîte remplie de stylos qu'il se dépêcha de ramasser.

« La visite de courtoisie pourrait nous couter très cher » fit-il, d'un ton détaché, en cherchant parmi les fournitures entreposées dans le placard. Toujours rien. Cinq minutes qu'ils cherchaient, pas la moindre trace de l'objet convointé. Andrew se retourna, prêt à renoncer et à le faire savoir à Heidi. C'était du temps de perdu, et ils pouvaient y laisser leur peau, ce qui n'était pas vraiment encourageant. Il s'approcha du bureau, y posant ses deux mains afin de trouver un appui tout en se penchant vers une Heidi accroupie qui refaisait une nouvelle tournée des tiroirs. « Laisse tomber on ne la trouv-... » Son regard fut attiré par la boîte à trombones. Il tendit alors la main, sourire ravi sur le visage. Non, il ne vouait pas un culte aux dits trombones. Fier de lui, il secoua un trousseau de clés juste au dessus de la tête de la jeune femme. Oh, oui, l'endroit le plus évident est trop souvent oublié. Cinq minutes de recherches inutiles alors que ce qu'ils cherchaient était sous leurs yeux. « Je crois qu'on peut aller fêter ça dans la remise maintenant »
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Heidi Nicolaevitch

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyVen 12 Sep - 19:34


    Heidi avait beau fouiller dans les tiroirs, il n'y avait aucune trace de cette maudite clé. Tout ce qu'elle espérait, c'était que cette petite fouine de Jacob n'ai pas emporté le double avec lui. Le concierge était un peu paranoïaque sur les bords et il avait de quoi à en juger par les activités de ces deux-là. Elle finit par relever la tête lorsqu' Andrew lui posa une question. Elle avait déjà songé à participer à des casses quelques fois mais tout cela n'était resté qu'un vague projet loufoque dans sa tête. De toutes manières, Heidi aimait à penser qu'elle menait une multitude de vies parralèles. Elle était la petite fille sage pour Grand-mère Nicolaevitch même si celle-ci n'était pas duper, la séductrice détachée à Camden, l'insensible au réveil, l'alter-ego pour Vitaly, la jumelle de débauche pour Lily Rose, la pire peste de tous les temps avec Adriel ... Bref, il n'y avait pas une Heidi mais des centaines en réalité. Il fallait cependant reconnaitre qu'elles avaient toutes l'esprit quelque peu dérangé.

    - Disons que je connais cette fac comme ma poche. Tu sais ... Ici on peut suivre des études. Mais y'a tellement de choses plus excitantes à faire quand on cherche bien ! dit-elle sur un ton mystérieux avant de reprendre ses recherches.

    Andrew se décida enfin à venir l'aider, ouvrant quelques portes, vérifiant quelques tiroirs ... Les minutes défilaient et la clé restait introuvable. Heidi n'était pas du genre à laisser tomber facilement, voilà pourquoi elle refouillait chaque recoin des tiroirs même si elle savait très bien que son entreprise était vaine. Alors qu'elle déplaçait une énième fois les piles de feuilles petit format, le visage de son camarade s'illumina. Il l'avait trouvée et elle était juste sous leur nez depuis le début. Heidi le va le pouce en signe de victoire et attrappa la boite de trombones pour en piquer quelques uns. Les rouges pour Lily Rose et les jaunes pour elle.

    - Bien joué Sherlock Holmes ! Maintenant on file, dit-elle dans un sourire.

    Heidi traversa la pièce et jeta un coup d'oeil à l'extérieur avant de s'engager à l'extérieur. Maintenant, il ne leur restait plus qu'à traverser les bâtiments et à rejoindre la vieille remise, tout au fond de l'université. Les jeunes gens se dépecherent, sans oublier de guetter l'arrivée probable d'un membre du personnel avant d'emprunter un nouvel escalier ou une nouvelle porte. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant une sorte de vieille cabane de bois humide. Heidi jeta un dernier coup d'oeil derrière elle et enclencha la clé dans la serrure. Elle ouvrit la vieille antique et y fit entrer Andrew en vitesse avant de la refermer derrière eux. A peine avaient-ils fait irruption dans la pièce qu'un caniche vaguement gris se mit à pousser plusieurs cris stridents. La jeune femme s'empressa de sortir la barre chocolatée de son sac et de la lui lancer. Cela l'occuperait quelques instants mais ils devaient se dépêcher.

    - Bon, commença t-elle en attrapant un vieux sac poubelle sous le bureau du concierge. Prends le chien et mets-le là dedans. Fais gaffe, c'est petit mais ça mord ces saloperies ! ajouta t-elle riant.

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Andrew Kerrigan

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptySam 13 Sep - 13:41

« Élémentaire mon cher Watson » récita Andrew, avant de filer hors de la pièce, bien qu'il n'ait jamais eu l'occasion de lire ou voir les aventures de Sherlock Holmes. N'est pas littéraire qui le veut après tout. Deux silhouettes traversaient le grand parc de l'Université en tout en se dirigeant vers le fin fond du campus où se trouvait la vieille remise. Rares étaient les étudiants qui désiraient y entrer, faute de légendes urbaines. Quelques années auparavant, un type qui s'appelait Tom avait voulu se livrer à des pratiques pas très catholiques avec Tim, un de ses camarades de classe, dans cette vieille cabane. La rumeur prétendait que Tom et Tim avaient perdu la raison après avoir entendu des glapissements et des aboiements. D'autres disent qu'un chien du diable avait fait irruption d'un tas de paille, alors que Tom et Tim s'adonnaient à quelques plaisirs charnels. Les deux étudiants se seraient transformés en statut de cire, habillés de combinaisons intégrales en latex jaune.La bête de Jacob était peut-être vil et mesquine, mais Andrew n'accordait aucun crédit à ses balivernes. Tom et Tim quoi.

« Vraiment... glauque » Les seuls mots que lui inspirait cette antre des cerbères diaboliques. Ils y étaient enfin parvenus, la phase la plus dangereuse du plan allait commencer d'une minute à l'autre. Heidi glissa la clé dans la serrure, un petit cliquetis se fit entendre et, comme par magie, la porte s'ouvrit. Nos deux jeunes gens se précipitèrent à l'intérieur, Andrew à la suite d'Heidi qui se dépêcha de fermer derrière eux tandis que le chien faisait déjà des siennes en montrant ses dents. La barre chocolatée laissa quelques secondes de répit et de réflexion pour le jeune homme. Malheureusement, Médor (tout chien digne de ce nom s'appelle Médor) se désintéressa bien vite du sacrifice alimentaire et recommença à grogner. Il fallait faire vite, Jacob pouvait entrer à tout moment et les prendre en flagrant délit. Ce qui était sûr cependant, Médor n'allait pas cesser de glapir et de protester. Le regard d'Andrew parcourut la pièce rapidement et s'attarda sur un bout de bois. Sans réfléchir une seconde de plus, il s'en empara, prit un peu d'élan et assona la pauvre bête d'un coup du la tête. Pas assez fort sur le tuer - ce n'était pas le but - mais assez pour l'étourdir et pouvoir l'attraper sans risque d'être mordu, griffer, attaquer ou subir la moindre offense de cette boule de poils. Le jeune homme attendit quelques secondes puis, armé du sac qu'Heidi lui avait donné, s'approcha de l'ennemi et le prit délicatement afin de l'enfermer dedans.

« Première et deuxième partie réussies avec succès » annonça-t-il en balançant le sac sur son dos. Toujours très doux dans ses gestes. « Maintenant, il faut se tirer d'ici, avant que le chien se réveille ou que Jacob débarque » Oui, ça allait de soi. Nulle besoin de tomber sur le gardien. Heidi ouvrit la porte, happée dans l'obscurité. Andrew fit de même, vérifiant qu'aucun obstacle n'était sur leur chemin. « Je crois que la meilleure solution... serait de le mettre chez moi, le temps d'écrire la demande de rançon » fit-il, tout en réflechissant. « Et ensuite, tu le prends chez toi » ajouta-t-il en regardant en direction de la jeune femme. « Je l'aurai bien pris chez moi, mais vu que je suis dans une chambre d'étudiant, le concierge va rapidement capter quelque chose, si ce crétin de Médor insignifiant se met à aboyer »
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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptySam 13 Sep - 15:36


    Le chien s'était rapidement remit à grogner et pousser des glapissements plus qu'agaçants. Il était clair que si l'un d'eux tentait de s'en approcher, celui-ci ne les laisserait pas repartir avec leur membres intacts. A sa plus grande surprise, Andrew sembla trouver une solution : il asséna un bon coup sur la tête de l'animal qui se calma instantanément. Un petit sourire apparut sur son visage tandis qu'elle tendait le sac à Andrew dans lequel il y enferma la bête féroce. Le plus dur était fait. Maintenant il ne leur restait plus qu'à s'échapper et emporter le chien loin d'ici. Heidi ouvrit la porte délicatement et ils sortirent de la vieille remise, prenant bien soin de refermer derrière eux. La jeune femme serra la clé dans sa main. Elle la conserverait un moment le temps d'en faire un double : cela pourrait s'avérer utile finalement. Les deux jeunes gens firent une pause, le temps de faire le point sur ce qu'il leur restait à faire. A mesure qu'Andrew exposait son plan de la suite des opérations, les yeux d'Heidi s'écarquillèrent.

    - Tu plaisantes j'espère ? Tu veux que je ramènes ce crétin de chien au château ? On voit bien que tu n'as pas une vieille folle sénile à te farcir ! Elle déteste tout ce qui a quatre pattes. Remarque, à la réflexion, les êtres humains elle n'aime pas beaucoup non plus ... Enfin bref ! C'était pas dans le contrat ça ! fit-elle remarquer.

    Andrew allait lui répondre mais il n'en eu pas le temps. Un flash de lumière les aveugla soudain : terrible lampe de poche. Comme elle le craignait, la voix nasillarde du concierge ne tarda pas à se faire entendre. Heidi n'arrivait pas à la voir mais elle devinait son visage déformé par la haine. Celui-ci se mit à hurler. Il y avait de quoi se poser des questions. Deux jeunes étudiants se trouvaient devant une remise au fond de l'université alors qu'il faisait déjà nuit et l'un d'eux tenait un sac poubelle plutot volumineux sur son épaule. Le cerveau agile d'Heidi fonctionnait à cent à l'heure. L'heure était grave. Il fallait absolument sauver les meubles. En général, la jeune femme savait plutot bien gérer les situations de crise, parfois dangereusement mais elle savait. Elle se tourna vers Andrew et lui fit signe silencieusement de se taire et de ne pas protester. Elle s'avança vers le vieu concierge, sortit son briquet et dans un sourire désolé, enflamma sa vieille blouse tachée. Dans un cri, Jacob gesticula et tapa sur sa manche pour éteindre la petite flamme. Il lança un regard mauvais à Heidi, l'attrappa par le col et l'emmena à l'intérieur du bâtiment où résidait l'autorité à savoir le directeur tout en maugréant une pluie d'insulte. La jeune femme se retourna vers Andrew en se retenant de rire.

    - Sauve-toi maintenant ! articula t-elle silencieusement.

    Heidi ne s'inquiétait pas. Elle pouvait faire à peu près ce qui lui chantait ici. Et pour une raison très simple : les principaux donateurs de l'université se trouvaient être les Nicolaevitch. Sans cela, voilà longtemps que la jeune femme se serait retrouvée sans études fixes. Elle avait beau adorer attirer des ennuis à Andrew, lui n'aurait pas la même chance s'il se trouvait impliqué dans une historie abracadabrante. Au moins le vieu concierge l'avait oublié pour cette fois. Tout ce qu'elle esperait maintenant, c'était que le débutant kidnappeur réussirait avec brio.

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MessageSujet: Re: If you were there, beware // terminé   If you were there, beware // terminé EmptyMer 24 Sep - 12:16

La question du où est-ce qu'on va foutre ce foutu chien n'était plus à l'ordre du jour. L'heure était grave et la roue de la fortune avait tourné. En d'autres mots, nos deux cleptomanes zoophiles étaient dans de sales draps. Comment expliquer leur présence aussi proche de la réserve et comme par hasard, l'absence du compagnon de Jacob, son seul et tendre ami. Une lumière aveuglante avait interrompu la dispute d'Heidi et d'Andrew, il ne leur fallut que très peu de temps avant de s'apercevoir que la gardien était à quelques mètres d'eux. En même temps, ses hurlements facilitaient la tâche. Le jeune homme n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, assistant passivement à la scène qui se déroulait sous yeux et pourtant, il avait du mal à y croire. Sa partenaire venait de lui ordonner de se taire, avant d'enflammer les haillons de Jacob. Ouais, enflammer. Une cleptomane pyromane, on aurait tout vu.

A ce stade, plus aucun son ne sortait de la gorge d'Andrew : il ne comprenait même pas pourquoi Heidi, qui aimait lui gâcher la vie et c'était réciproque, venait de s'attirer les pires ennuis et de les couvrir. Il aurait presque préféré qu'elle le dénonce, au moins, il n'aurait pas eu son renvoi ou sa future sentence sur la conscience. Et maintenant, il se sentait redevable - et il l'était. Même si Heidi riait, l'étudiant était horrifié, il la savait impulsive et téméraire mais certainement pas suicidaire.

A présent, Jacob la tenait par le col et la traînait vers le bâtiment administratif. Andrew s'en voulait et les remords n'allaient pas tarder à montrer le bout de leur nez, ce qui était rare chez lui. La jeune femme lui avait conseillé de se sauver. Il hésita quelques minutes, restant silencieux et immobile, rongé par la culpabilité. Il détestait être sauvé et voilà qu'Heidi se dévouait pour l'équipe. Et par dessus tout, il se retrouvait avec un foutu chien, une bête de poils qu'il avait voulu enlever et qu'il devait à présent garder avec lui, le temps que la tempête se calme. Il aurait pu remettre Médor dans sa remise mais Heidi avait gardé les clés. Il pouvait aussi le relâcher dans la nature, mais tous leurs efforts auraient été vains et inutiles. Andrew serra la mâchoire, pensant à tout ce que risquait Heidi si Jacob avait la malchance de la fouiller : des clés qui n'avaient rien à faire en sa possession, un bon paquet d'herbes, entre autres.

Andrew secoua légèrement la tête, se remettant les idées en place. Il allait garder ce chien, histoire de faire honneur à l'équipe temporaire et à son travail. Il allait le garder mais pas dans sa minuscule et lugubre chambre d'étudiant, endroit bien trop risqué. Le jeune homme se remit en route, en direction d'un bar à proximité du campus. Heureusement, le parc était désert, personne ne pouvait entendre les glapissements de la bête qui se réveillait peu à peu. Arrivé devant l'Irish pub, Andrew poussa la porte, soulagé de voir que l'établissement n'avait pas encore fermé.

« Salut mec » fit-il à l'adresse du barman, Cole, qui lui répondit avec un signe de tête. Le garçon entreprit de sortir le chien du sac, encore trop assomé pour une tentative de morsure. Il posa l'animal sur les genoux, tentant de le garder assis tout en fixant son pote. Enfin, un client, ils ne se seraient pas connu si Andrew n'avait pas entâmer sa carrière dans la vente de drogue. « J'ai pas souvenir de t'avoir commandé quoi que ce soit » déclara le grand blond en continuant d'essuyer des verres. « Ouais, t'as raison, en fait j'espèrais que tu puisses me rendre un service » « Désolé Tancrede mais j'chuis pas intéressé, j'ai arrêté la came depuis un sacré bout d'temps » « Je vois ça, mais y a aucun rapport avec la drogue mec, j'ai besoin que tu me le gardes, pendant deux ou trois jours » expliqua Andrew grattant la tête du chien. Cole resta perplexe quelques instants mais il finit par hocher la tête. « Et j'ai quoi en échange ? » « Ma reconnaissance éternelle et une.. » il s'arrêta, sortant de sa poche une partie de l'argent empoché grâce à Heidi « dizaine de livres » il glissa deux billets sur le comptoir, guettant la réaction de Cole, après tout, ils étaient dans la même galère, tout était bon pour gagner quelques pounds. Le barman s'empara de la récompense. « Ca marche, j'te sers quoi ? » « Une bière et un aspirine si t'as »
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