Breaking Dawn Vous sentez vous surveillés, chers agneaux ? Ne sombrez pas dans une crise de paranoïa, par pitié, ce serait gâcher notre jeu. N'ayez crainte, nous ferons attention à tout ce qui tombera dans nos innocentes oreilles... Ou pas. |
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| Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] | |
| | Auteur | Message |
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Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Sam 9 Aoû - 13:49 | |
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La jeune Heidi entrouvrit les paupières péniblement. La lumière qui emplissait sa chambre était aveuglante. Foutu soleil ! Elle s'étira longuement et se retourna sur le côté, laissant ses yeux s'ouvrirent totalement. Et c'est à ce moment précis qu'elle poussa un cri. Elle n'était pas seule ! Et c'était qui ce mec qui dormait comme un bébé ? Elle souleva la couette et écarquilla les yeux un peu plus : un bébé très peu vêtu de surcroit. Elle s'allongea sur le dos, la main sur le front, fixant le plafond en essayant de comprendre ce qui se passait. Elle commença à se remémorer quelques épisodes de la veille. Elle portait cette petite robe noire ... à moins que ce ne soit son combi-short gris et rouge. Elle se redressa légèrement et trouva sa petite robe noire chiffonnée sur le sol.
- Bon alors c'était la petite robe noire. Après j'me suis tirée à Camden avec ... Non j'étais seule. Faut que j'arrête de sortir seule, c'est d'un pathétique. Reste que j'suis entrée au World. Le videur a essayé de me draguer si je me souviens bien. Il y avait ce groupe qui jouait ... The Last Shadow Puppets. C'était chouette. Bon, mais bref on s'en fout, comment est-ce que CE MEC a atterri dans mon lit ?
Elle se retourna vers lui. Blond, physique irréprochable, un peu play-boy toutefois ... Avec un peu d'effort, elle se souvint des Tequila ... des joints aussi. Sa rencontre avec ce type était totalement floue mais elle avait bel et bien eu lieu. Elle se souvenait avoir ri de son prénom et cela la faisait encore sourire. Un patronyme du style "Donald" ou "Govald". Il ne s'en était pas formalisé. de toutes manières avec Heidi, il ne fallait pas se formaliser sinon elle lâchait l'affaire. Tous ceux qui la connaissaient depuis trente secondes le savaient déjà. L'avait-il saoulée ? Nan ... Elle avait réussit cet exploit toute seule, c'était une grande fille maintenant. Ils avaient du rentrer au chateau, totalement défoncés et elle l'avait généreusement invité dans ses draps. Elle était comme cela Heidi, pas avare pour un sou. Est-ce qu'ils ... l'avaient fait ? Concentration extrême de la jeune fille qui tentait de réunir les élements, les preuves, les indices. Ils se limitèrent à l'absence de vêtements et à quelques souvenirs agréables. Elle en conclut que oui.
- Et voilà, on va encore me prendre pour une trainée ! Ou pour une fille qui a de la chance, au choix. Et là je suis actuellement en train de parler toute seule.
Le bel apollon se mit à gigoter et se serra contre elle, toujours endormi. Heidi fit une légère grimace. Ce n'était pas qu'il la dégoutait, bien au contraire. Mais elle aimait que ce genre de relation prenne fin ... dès le matin. En réalité, elle n'avait qu'une envie, là, maintenant, tout de suite c'était ... qu'il s'en aille. Elle lui tapota légèrement la tête. Aucune réaction. Elle réitéra son geste. Aucune réaction. Alors légèrement agacée, elle finit par lui mordre le bras. Le malheureux se réveilla en sursaut, visiblement perdu. Il avait les yeux marrons. Elle aurait parié qu'ils seraient bleus, histoire de coller parfaitement avec l'image du beau gosse. Tant pis. Il tourna la tête vers elle. Il devait avoir du mal à la reconnaitre, lui aussi.
- Salut Donald ! Ou Govald ... Moi c'est Heidi, la fille avec qui tu as couché cette nuit. Ici tu es chez moi, enfin dans notre chateau familial. Tu n'as rien à craindre, je ne suis pas un monstre assoiffé de sang.
Ces quelques indications semblèrent le troubler encore plus. En attendant qu'il reprenne ses esprits, Heidi s'alluma une cigarette et lui en tendit une également. Il la saisit hagard. Le jeune homme scrutait chaque recoin de la pièce, silencieux. Heidi ne prononça plus une parole avant d'avoir terminé de tirer sur son petit cylindre bourré de nicotine. Elle écrasa son mégot dans le cendrier sur sa table de nuit et se tourna vers lui, affichant un sourire radieux.
- Et bien Govald/Donald, je crois qu'il va être temps pour toi de tirer ta réverence. Tu peux choisir de partir sur une réplique comique ou bien te la jouer tragédie grecque. Je suis totalement open ! Par contre tu ne pourras pas sortir par la porte. Désolée, mais c'est la fenêtre. Ca ferait très mauvais genre si quelqu'un te voyait. Ma famille apprécierait moyennement ...
Le jeune homme la regarda bizarrement et se leva pour s'approcher de la fenêtre. La vue plongeante sembla l'impressioner puisqu'il se retourna vers elle et lui lança un regard du genre "T'es malade ou quoi ?". Elle le rejoignit, lui tendant ses vêtements, toujours souriante. Elle essaya de le rassurer en lui montrant le gouttière et les différentes prises qu'elle avait bien sûr déjà essayé des tas de fois. Le couroux d'une mère, d'un oncle ou d'un cousin ou bien la gouttière, il avait le choix. Il enfila ses vêtements en vitesse, lui laissa son numéro de téléphone qu'elle allait jeter dans environ douze minutes et ouvrit la fenêtre. Heidi lui lança une corde et un "Bonne chance !" et il s'executa, fébrile. Arrivé à mi-descente, la jeune fille lui fit un signe de la main.
- En fait, ça n'aurait surement pas posé de problème que tu passes par la porte. Mais c'est bien plus amusant comme ça, pas vrai ? dit-elle, rayonnante.
Le jeune blond lui lâcha une pluie d'insultes et lui promit de la retrouver pour la massacrer. Heidi se désintéressa vite du spectacle et alla se rasseoir sur son lit. Elle exécuta son petit rituel du matin, enfin plutot de début d'après-midi ce jour-là et enfila un slim bleu electrique avec un débardeur noir. A peu près présentable, elle sortit de sa chambre et se retrouva dans le couloir. Un peu plus loin, une porte s'ouvrait aussi ...
Dernière édition par Heidi Nicolaevitch* le Dim 17 Aoû - 18:34, édité 2 fois | |
| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Dim 17 Aoû - 17:08 | |
| Quelle horreur, mais quelle horreur bordel. Vitaly clignait des yeux pour la dixième fois en l'espace de trois secondes, essayant de comprendre où il était, et surtout avec qui. S'il ne s'y prenait pas, la chambre dans laquelle il était avait tout du style Nicolaevitchien. Un grand lit à baldaquins, assez vieillot, rempli de paperasse, un piano dans un coin et tout ce qu'Adriel pouvait y mettre. Hein, pardon, quoi, comment Adriel ? Le russe eut un léger sursaut, non seulement il était dans la pièce attitrée de son cousin, mais en plus il était dans son lit et le pire, avec lui, LUI. Partagé entre l'effroi et l'hilarité, Vitaly fixa de longues minutes la seule chose qui ressortait des couvertures : la touffe blonde qui faisait office de cheveux à Adriel.
Ce qu'il ne comprenait pas, c'était la raison pour laquelle il se trouvait dans la demeure des Nicoaletvich, il était, genre, un peu le vilain petit canard de la famille et avait été expulsé dehors par ses parents quelques mois auparavant, puisque s'il "voulait mener une vie de débauche, il le fera loin de l'honneur des Nicolaevitch". Encore sous le choc, Vitaly se débattit avec les draps - en soie s'il vous plait - et parvint finalement à ramper sur le sol parqué. Il avait encore son caleçon, son cousin ne l'avait pas violé, c'était déjà rassurant. Sans doute avaient-ils passé la soirée dans un pub, installés au comptoir enchaînant divers breuvages. Et par habitude, Vitaly avait suivi Adriel jusqu'à son ancienne résidence. Oui sans doute, on passera les détails de cette nuit de débauche.
Pris d'un élan d'inspiration, Vitaly attrapa le première feutre noir qui lui tomba sous la main - parce qu'on sait tous que les marqueurs traînent partout - et s'assit auprès de l'autre jeune homme, lui aussi en caleçon, ça allait faciliter la préparation de sa petite surprise. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. D'une écriture peu soigné et facilement reconnaissable, le russe inscrivit un quelconque remerciement sur le torse d'Adriel, un petit "Merci mon mignon", avec un peu de chance, il ne se rappellerait pas de leur soirée et serait convaincu de l'avoir passée avec un sosie de Kate Moss.
Le voilà bien réveillé, Vitaly ramassait ses vêtements. Un type en caleçon attire plus de regard qu'un type habillé, et s'il ne voulait pas mourir écartelé, il avait tout intérêt à se faire discret. Passant rapidement dans la salle de bain, il en ressortit "propre comme un sou neuf", prêt à mettre les voiles. Sauf qu'il n'avait pas prévu qu'une autre personne s'engage - afin s'apprête à s'engager - dans le couloir. Le russe resta immobile, le temps que ses neurones se connectent entre eux, et de réaliser que la malheureuse qui venait de quitter sa chambre n'était autre que Heidi. Il s'approcha rapidement de la jeune femme et l'entraîna dans le placard le plus proche, un peu comme s'il lui proposait un café. Non, rien ne peut nous étonner quand il s'agit de ce duo terrible(ment farfelu).
« Si ça peut t'intéresser, Adriel ronfle quand il dort » s'enquit-il en guise de bonjour, ses grands yeux bleus rencontrant le regard d'Heidi. « Ne me demande pas comment je sais ça, c'est lui qui a voulu qu'on passe la nuit ensemble, je ne le pensais pas aussi désespéré » ajouta le jeune homme, sourire jusqu'aux oreilles, habitué à dire connerie sur connerie quand sa cousine est dans les parages. | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Dim 17 Aoû - 18:12 | |
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Heidi ouvrit la porte de sa chambre, quelque peu blasée. Même si elle s'était bien amusée en se levant, elle était partie pour une journée plus qu'ennuyante. Elle pourrait toujours casser un ou deux vases et mettre ça sur le dos d'Adriel. Voir sa grand-mère hurler sur le pauvre garçon avait toujours été un spectacle plus que distrayant mais Heidi se lassait de tout, même du meilleur. Elle referma la porte derrière elle et s'arrêta un instant, le regard perdu entre un portrait d'un de ces écrivains français maudits et une plante verte centenaire. C'était vieillot ici, c'était le moins qu'on puisse dire. C'était même presque hors du temps. Quand elle rentrait au château, Heidi avait l'impression de revenir aux XVIIe siècle sauf qu'au lieu de grande robe elle portait des shorts ultra courts et des débardeurs Homer Simpson. Un silence de mort règnait à l'étage. Seule, Heidi était desespéremment seule. Elle se tourna vers le type dans son tableau et lui adressa un regard vide.
- Tu sais que t'as de la chance d'être mort depuis longtemps ? Au moins toi, tu ne t'ennuie pas aujourd'hui, dit-elle, absolument pas consciente du fait qu'elle parlait avec un objet inanimé. Tu crois que je pourrais faire écrivain maudit moi aussi plus tard ? J'pense que ça me plairait. J'parlerai des monstres sous mon lit et de ma grand-mère. J'aurai du succès, c'est sûr.
Soudain, la petite fille qu'elle était se retourna. En effet, un peu plus loin, une porte venait de s'ouvrir. Ce devait être celle de la salle de bain. Heidi n'était jamais sure, il y avait tellement de portes et de pièces inutiles ici ... Et puis sont petit visage s'illumina lorsqu'elle aperçut Vitaly, son cousin. Finalement, cela risquait d'être plus drôle que prévu. Il était immobile et cela amusait déjà la jeune femme. Et puis, subitement, il prit son bras et les enferma dans le placard le plus proche. Voilà, c'était aussi pour ça qu'elle aimait tant son cousin. Avec lui, ce genre de chose était monnaie courante. Elle plongea son regard dans le sien et il lui fit part de quelque chose qu'elle savait déjà concernant Adriel.
- Tu ne m'apprends rien. J'ai l'occasion de profiter de ses "concerts" la nuit quand je m'introduis dans sa chambre pour lui voler des clopes ... ou pour lui couper des mèches de cheveux.
Un petit sourire se dessina sur le visage d'Heidi. En effet, c'était bizarre que Vitaly soit là. Il n'était présent que très rarement au chateau. Elle préferait quand il était là, elle se sentait moins seule avec son esprit tordu. Alors comme ça, il avait passé la nuit avec Adriel. Il avait du boire. Heidi avait toujours pensé qu'aucune personne sencée ne voudrait passer la nuit avec Adriel. La gamine était cruelle et son jouet préféré c'était lui. Mais elle en était sure, il adorait la détester.
- Adriel est peut-être desesperemment en manque mais toi tu es un garçon facile Vitaly. T'as encore bu hier soir, pas vrai ? Tu aurais du me réveiller ! Adriel, ivre, aurait pu être à ma merci. Quoi qu'il y avait ce mec dans mon lit .. Enfin bref. Contente de te voir cher cousin, dit-elle en déposant une bise sur sa joue.
Ils étaient un peu serrés là dedans et il faisait sombre mais elle ne l'aurait quitté pour rien au monde. Elle préferait la compagnie de son cousin à celle de l'écrivain, sans vouloir le vexer. Ils se voyaient beaucoup moins souvent maintenant que Vitaly habitait ailleurs mais dès qu'ils se retrouvaient, ils redevenaient les petits mioches détestables de cinq ans et demi qu'ils avaient toujours étés. Il n'y avait pas grand monde qui les comprenaient et c'était très bien comme ça. Heidi passa une main dans ses longs cheveux en bataille et se remit à sourire.
- Au fait, pourquoi tu m'as attirée dans ce placard ? Je vois pas un seul café à l'horizon ..
Il n'y avait aucun doute la dessus, ils étaient bizarres, vraiment bizarres ...
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| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Dim 17 Aoû - 19:05 | |
| Le placard à balais, c'est un peu comme une salle de séjour underground, on ne faisait pas plus romantique. Faut dire que Vitaly ne cherchait pas à créer une atmosphère où l'inceste pointerait le bout de son nez, il ne fallait pas déconner. Contrairement aux Mac Leold, le russe n'avait et ne comptait pas forniquer avec une de ses cousines, ou ses cousins - et encore moins Adriel. Déçu que son flash info n'ait pas fait plus d'effet, le jeune homme scruta Heidi, regard rempli de fierté en l'entendant raconter ses exploits et les malheurs qu'elle causait à l'autre blondinet. Depuis toujours ces deux là semblaient se détester et malgré tout ce qu'avait fait Adriel pour se débarrasser de sa bête noire, Heidi était toujours parvenue à s'accrocher. Rien que pour ça, Vitaly avait une très haute estime d'elle, un peu comme sa protégée ou plutôt sa descendante. Maintenant qu'il vivait ailleurs, un autre animal loufoque avait pris les rennes et s'amuser à rendre dingue toute la famille.
« Bien joué moussaillon, tu as sans doute vu la tête qu'il a tiré en s'apercevant, un peu trop tard, qu'il lui manquait une énorme touffe sur le devant du crane » fit-il en levant un pouce en signe de victoire, se rappelant avec nostalgie le fou rire qu'il avait eu en voyant Adriel débarquer chez lui, enragé, pour lui montrer ce que sa « putain de protégée à la con » venait de lui faire. Quand il n'était pas content, il devenait exagérément grossier. Vitaly lui avait fait savoir et sa cafetière se faisait assassiné deux secondes plus tard. « Plus que quelques semaines et tu seras toi aussi virer de cette baraque » ajouta-t-il, grand sourire. Impossible de savoir s'il jouait le prophète ou le moralisateur, c'était assez typique de lui. Et l'alcool, et la drogue, et tout-ce-que-vous-voulez, coulaient encore dans son sang.
« Un garçon facile et alcoolique ? Comment osez-vous dire une chose pareille Miss Heidi ? » répliqua Vitaly en prenant un air outré, que ce soit à cause de l'insinuation faite ou par la nouvelle que venait d'annoncer la jeune femme. « Eh bien, bravo, je vous félicite, on se dévergonde, AH ! C'est nouveau ! » s'écria-t-il, sans se soucier du bruit qu'il pourrait causer, en déposant à son tour une bise sur la joue de sa cousine. Oui c'était bien joli tout ça, mais ils ne pourraient pas rester dans ce placard éternellement.
« Qui a parlé de café ? » s'enquit-il, petit sourire en coin en s'approchant - encore plus j'entends - de la jeune femme. « Tu n'as jamais rêvé de te serrer ton cousin Vitaly dans un placard à balais ? » plaisanta-t-il avant d'être ébloui par une lumière.. éblouissante, celle du jour. Oui, le genre de phrase à dire quand quelqu'un, attiré par des murmures, écoute à travers la porte. Qui venait de s'ouvrir et révéler la gouvernante de la maison, habillée de l'éternelle robe grise et terne, un tablier blanc immaculé et une petite coiffe typique du 19 ème siècle. Elle avait toujours fait peur à Vitaly, ce qui expliqua son mouvement de recul. Elle regardait les deux Nicolaevitch d'un œil sévère, Anita - parce qu'elle s'appelle Anita - était la mégère par excellence, celle qui n'hésiterait pas à balancer Heidi et Vitaly, et à raconter qu'ils s'adonnaient à des activités malsaines et immondes dans le placard du troisième étage.
« Euh.. ce n'est pas ce que vous croyez ! » s'exclama-t-il, en vain. Oui, le genre de déclaration qu'il ne faut surtout pas faire, puisque ça provoque l'effet inverse. Anita fronça les sourcils, pas dupe pour un sou et trop stricte pour les laisser s'expliquer. Reprenant ses esprits, Vitaly eut le temps de réaliser que la gouvernante avait saisit sa protégée (autant à elle qu'à lui d'ailleurs) par le poignet et essayait de la tirer hors du placard. Les ennuis allaient arriver. Soudain, illumination, il s'empara de l'objet le plus lourd qu'il avait sous la main et frappa Anita avec un modeste paquet de lessive. Une fois, deux fois, trois fois. Elle était plus ou moins hum assommée ? « Elle bouge encore ? » questionna Vitaly en tapotant légèrement le corps quasiment inerte de la vieille avec son pied. « On se dirait dans un film ahahahaha » Et sinon, pour les remarques utiles, ça se fait par téléphone. | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Dim 17 Aoû - 20:14 | |
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Heidi savait qu'il était fier d'elle. De toutes façons, Vitaly était toujours fier lorsqu'elle faisait les pires conneries. Il devait avoir l'impression de tout lui avoir apprit et ce n'était pas faux dans un sens. Elle avait toujours été un petit monstre insupportable, detestable et machiavélique mais quand elle était avec lui, tout cela se multipliait par mille. Il n'y en avait pas deux comme lui, même si elle s'en rapprochait et elle l'avait toujours admiré. Il était le seul qui avait réussit l'exploit de se faire virer de la Nicolaevitch-home et c'était plus que respectable. Même si Heidi faisait nimporte quoi, elle savait que cela ne risquait pas de lui arriver de sitôt. Les coups en douce de petite fouine, ça la connaissait. En plus, elle avait sa petite bouille de gamine désolée en extrême recours si jamais les choses se gâtaient. Heidi se mit à sourire. Alors comme ça, Adriel venait pleurnicher chez Vitaly quand elle lui faisait des misères. C'était presque mignon. Elle se sentait supérieure et c'était un sentiment plus qu'agréable. elle se promit de lui raser la tête entière la prochaine fois. Le challenge serait de ne pas le réveiller avec la tondeuse. Après tout Adriel avait le sommeil lourd, et cela arrangeait bien la petite peste. Beaucoup trouvaient extrêmement étrange qu'Heidi ait de telles occupations à son âge. Elle n'avait jamais prétendu être mature, bien au contraire. En fait elle était juste une gamine de six ans qui fumait, buvait et ramenait des play-boys blonds dans son lit. Rien d'extraordinaire en somme ...
- Parfaitement, facile et alcoolique. Et drogué aussi. Et pervers aussi. Et ... Oh, j'arrête tu vas te vexer, dit-elle en affichant un sourire provocateur. Et ne prends pas cet air choqué. Niveau dévergondage, c'est toi qui m'a tout apprit. J'étais pure et innocente avant.
Heidi essaya de se retenir de rire en le regardant s'approcher un peu plus près. D'habitude, lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux dans un placard, c'était parcequ'ils prenaient un café en parlant de caramels ou des yeux explosés de Vitaly. Son cousin le pervers/drogué/alcoolique lui faisait-il des avances ? Elle soutint son regard, même si dans ce placard, honnêtement, elle ne voyait pas grand chose, sans effacer ce sourire moqueur qui lui était propre. Elle s'approcha à son tour, prête à éclater de rire.
- T'aimerai bien ... Si tu étais Pete Doherty, cousin ou pas cousin, peut-être que je t'arracherai tes vêtements ... Mais là ...
La jeune femme n'eu pas le temps de terminer sa phrase. La porte du placard venait de s'ouvrir à la volée. Heidi cligna des yeux et lorsqu'elle s'habitua à la lumière, sa bouche s'ouvrit. Celle qui venait d'ouvrir la porte n'était autre qu'Anita, leur vieille gouvernante, celle qui fait presque partie des meubles. Heidi aimait à penser qu'elle était le véritable maitre de ce chateau et que les Nicolaevith lui payaient un impôt en jeunes vierges tous les dix ans. Le problème, dans la situation présente, c'était qu'Anita les avaient surpris dans un placard. D'une, ça faisait mauvais genre et de deux, Vitaly n'avait rien à foutre là, surtout s'il tripotait ses cousines. Il tenta de se défendre et ce fut tellement pitoyable qu'Heidi éclata de rire. Seulement Anita attrappa le petit monstre hilare par le poignet, bien décidée à l'enfermer dans un cachot ou un truc du genre. Heidi lança un regard à son cousin du genre "Help me !". La jeune femme connaissait bien la vieille gouvernante, elle n'hésiterait pas à raconter à qui veut l'entendre qu'Heidi bradait sa virginité dans des placards pour quelques pièces. Et puis soudain, elle relâcha sa prise. Et tout cela parceque Vitaly venait de lui assener plusieurs coups sur la tête avec un paquet de lessive. Le jeune homme tapota son épaule mais elle était inerte. La remarque qu'il fit ensuite acheva Heidi. La jeune femme était à la limite de se rouler par terre. C'était tellement absurde tout ça. C'était tellement eux !
- Faut la cacher, on peut pas la laisser ça, on va vraiment se faire trucider ! On a qu'à la mettre dans le placard. Ou mieux ! Dans le lit d'Adriel ! dit-elle, les yeux luisants. Tu imagines ? Adriel Nicolaevitch se tape la vieilles rombière ! Ce serait juste géant, parfait, mon meilleur coup !
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| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Lun 18 Aoû - 12:57 | |
| Pete Doherty ou non, la question ne se posait plus puisque le sosie de Dracula avait fait son apparition dans la minuscule pièce, déjà occupée par nos deux terreurs - un terme qui les qualifiait merveilleusement bien, inutile de vous refaire une présentation, vous avez saisi le fonctionnement de la relation entre ces deux cousins. Et l'inceste n'avait jamais fait son apparition, dans le domaine du péché de la chair - comme le disait si bien Anita autrefois - Vitaly était bien loti en ce moment. Entre sa petite amie secrète, son histoire d'un soir nymphomane et toutes les autres, notre cher russe avait tout du dandy (non, pas warhol, on évite les jeux de mots douteux).
Quoi qu'il en soit, la pauvre gouvernante dans sa triste robe grise - col roulé allant jusqu'aux chevilles - était inerte sur le sol, à cause de trois coups successifs par un paquet de lessive. Elle occupait toute l'attention des deux autres protagonistes, l'un vérifiait si elle était réellement évanouie tandis que l'autre était partie dans un fou rire. L'hilarité était partagée mais une préoccupation plus grande les calmèrent : où mettre le corps ? Il pouvait le laisser dans ce placard à balais, personne n'y venait. Sauf si Grand Mère Nicolaevitch était prise, pour changer, d'une nouvelle lubie, c'était assez fréquent à son âge. Vitaly allait prendre la parole mais Heidi fut plus rapide, proposant une idée bien plus amusante et intéressante. Ses grands yeux bleus étaient rivés vers le visage affreusement usé d'Anita alors qu'un large sourire apparaissait au fur et à mesure de l'explication de la jeune femme.
Même si Vitaly appréciait Adriel, il ne pouvait pas refuser l'offre de sa cousine, c'était tellement ingénieux et la scène du réveil serait le début d'un pièce de théâtre absurde, un peu comme La Cantatrice Chauve. La main du russe tapa dans celle d'Heidi, signe qu'il approuvait sa proposition et que le deal était conclu. Mer-veil-eux.
« Il va nous faire un infarctus en se levant » déclara-t-il, les yeux brillants, essayant de trouver un moyen pour assister à ce futur moment mémorable. « Ou non, mieux, peut-être qu'il va prendre Anita pour une pure bonasse qu'il aurait ramené avec lui cette nuit.. Et en bon animal en rut, il va... » ajouta le jeune homme, essayant de prévoir la réaction de leur cousin. Malheureusement, une image peu attirante s'afficha dans son esprit, il fit une grimace de dégout, le regard toujours fixé sur la gouvernante. « Oh, bordel de dieu, je ne veux même pas imaginer » s'écria-t-il en se cachant les yeux à l'aide de ses mains, traumatisé à jamais après avoir visionné un Adriel copulant avec cette vieille femme.
« Bon bein.. Tu prends les bras, je prends les pieds » fit-il en s'abaissant pour placer ses deux mains au niveau des mollets d'Anita afin de la porter. Il attendit que la jeune femme fasse avec ses membres supérieures pour se relever, marmonnant un « Trois, deux, un, on y va - discrètement » de nouveau hilare, se mordant les joues pour ne pas faire trop de bruits alors qu'il réfléchissait à un titre de film, dans lequel lui et Heidi seraient les acteurs principaux bien entendu. Un coup de pied dans la porte du placard et elle était fermée. S'ils croisaient quelqu'un, ils étaient cuits, et la porte de la chambre d'Adriel était l'autre bout du couloir. « En plus d'avoir le caractère d'une grosse vache, elle a le poids qui va avec, dingue hein » | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Lun 18 Aoû - 13:55 | |
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Heidi était maintenant incapable de conserver son calme, partagée entre l'hilarité et l'excitation. Anita dans le lit d'Adriel. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? C'était peut-être parcequ'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de l'avoir sous la main, assomée. Merci Vitaly ! A mesure qu'elle expliquait ce qu'elle prévoyait pour la malheureuse, le sourire de son cousin s'élargissait. Elle savait que cette idée lui plairait. Elle avait beau être la seule à faire une fixation sur Adriel, il n'était pas contre une bonne farce non plus. Elle tapa dans sa main, le spectacle pouvait commencer. Ils allaient lui donner une bonne leçon. Heidi jugeait que son cher cousin Adriel avait été bien trop gâté par la nature. Une jolie surprise ne lui ferait pas de mal. La jeune femme se remit à rire aux remarques de son cousin. Elle se demandait également comment il allait réagir. Est-ce que tout cette histoire allait déraper et finir en petite sauterie dégoutante ? Elle grimaça en même temps que Vitaly, ça, c'était vraiment trop répugnant.
- Tu les imagines tous les deux ? demanda t'elle, sadique. Ouais j'suis sure que tu les vois très bien dans ta tête.
Quoi qu'il en soit, il fallait mettre leur plan à execution et vite. Si jamais quelqu'un montait, histoire de vérifier que le robinet de la salle de bain du haut était assez brillant par exemple, ils étaient fichus. Heidi alla se placer devant la megère et attrappa ses deux bras tandis que Vitaly faisait de même avec ses jambes. Leur petit cortège avança péniblement, compte tenu du chargement. Elle faillit même la laisser choir péniblement lorsque Vitaly fit un commentaire sur sa corpulence. Les deux jeunes gens devaient prendre sur eux pour ne pas littéralement éclater de rire. Heidi en avait même les larmes aux yeux. Lorsqu'ils atteignirent enfin la porte de la chambre de leur victime, la jeune femme actionna la poignée avec son coude le plus discrètement possible et ils entrèrent tous les trois, plus hilares que jamais. Enfin, Anita était moins hilare que les deux autres tout de même. Heidi était maintenant toute proche du lit d'Adriel. Ils y déposèrent doucement le corps de la vieille rombière et rabattèrent la couverture au dessus. Heidi prit le bras de son cousin et ils se postèrent juste en face. La jeune femme devait mordre son bras gauche pour ne pas rire.
- Regarde. N'est-ce pas merveilleux ? chuchota t'elle entre deux soubresauts.
Le spectacle était en effet plus que réjouissant. Le jeune Adriel, qui dormait comme un ange, avait son front posé contre le front de sa princesse. Vite, il lui fallait lui donner un baiser pour qu'elle s'éveille de son profond sommeil. Le couple était assez loufoque, c'était le moins qu'on puisse dire. Adriel était la belle et Anita était la bête. Une joie extrême s'emparait d'Heidi au fur et à mesure qu'elle les contemplait. Elle avait l'impression que Vitaly et elle venaient de réaliser une oeuvre d'art particulièrement réussie. Elle s'approcha tout près d'Adriel, tentant de rester sérieuse.
- Oh oui Mr Nicolaevitch, continuez ! Plus bas monsieur Nicolaevitch ! dit-elle en prenant une petite voix chevrotante et autoritaire, pour imiter la vieille gouvernante.
Elle rejoignit son cousin et le serra dans ses bras. Tout cela lui avait manqué. Faire des crasses à Adriel était divertissant, le faire avec son cousin était mille fois plus drôle. Elle se recula en souriant et tapa dans sa main à nouveau, pas trop fort, pour ne pas réveiller les deux "anges".
- On est les meilleurs ! dit-elle, affichant une certaine fierté. | |
| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Lun 18 Aoû - 20:57 | |
| Oh que oui, Vitaly n'imaginait que trop bien Adriel et Anita passer du bon temps ensemble, dans une pièce éclairée par des cierges, décorée de vitraux, de croix et de petit jésus agonisants, au son d'une chorale chrétienne. Ah, satanas, il était possédé. L'autel, une gouvernante vêtue d'une simple gaine, un Adriel lubrique et frustré portant juste des chaussettes. Il fut parcourut d'un frisson d'effroi, comment... bwah. Son regard se posa sur les pieds de la terrible Anita et n'eut pas le temps de réprimer une moue de dégout alors qu'ils traversaient le couloir. Le chambre de ce bon vieux Adriel, ils y étaient, enfin, et sans même se faire repérer. Entre temps, Heidi et Vitaly avaient eu le temps d'admirer une série de portraits représentants les graaaands artistes qui avaient fait parti de la famille. Et oui, les Nicolaevitch comportaient de grands esprits mais personne se doutait que les nouvelles générations étaient une source de créativité étonnante.
« Imagine la tête de cette vieille taupe de Grand Mère.. Tu sais qu'elle adore Adriel pas vrai ? Enfin, c'est ce qu'il m'a dit. Il paraît qu'elle aime venir le réveiller... » fit-il en glissant un regard malicieux vers Heidi. Grand Mère Nicolaevitch avait la réputation de n'aimer aucun de ses petits enfants et ne se privait pas pour le montrer. Cependant, Adriel bénéficiait d'un traitement spécial « parce qu'il a les même yeux que son caniche, mort par intoxication alimentaire ». Inutile de dire que nos terreurs y étaient pour quelque chose, cet affreux caniche leur pourrissait la vie, il fallait s'en débarrasser.
Et voilà qu'ils étaient dans la chambre. Ils se démenaient pour positionner les deux corps, afin de créer une certaine atmosphère romantique et chevaleresque. Enfin, humiliante et qui pourra leur faire du tort, on s'est bien compris. Ainsi, nos deux tourtereaux dormaient/commataient paisiblement ensemble, enlacés. Le regard de Vitaly n'attendit pas pour s'embuer, essayant avec mal de se retenir de pleurer - de rire évidemment.
« Tellement merveilleux qu'ils méritent une photo... » déclara-t-il en fouillant dans ses poches pour mettre la main sur son portable trop-high-tech. Oublié. Des yeux, il chercha le vieux Polaroïd appartenant à son cousin et sans faire de bruit, il se glissa jusqu'à son bureau, tripota quelques machins suspects - l'attirail du type viril : clopes, magazines porno, capotes et apparemment des sous-vêtements arrachés et oubliés de ses anciennes conquêtes. Fou rire oblige, il se tourna vers la jeune femme en agitant sa dernière trouvaille mais déjà, Heidi traumatisait le nouveau couple, les obligeant à faire une démonstration d'affection en public.
« Oh, doux jésus, ma chère Anita, vous ressemblez à... à.. oh, oui je vais vous arracher votre nuisette » s'exclama-t-il, à voix basse tout de même, en se retrouvant dans les bras de sa cousine. Oh, oui ils étaient les meilleurs. Vitaly se recula, jeta la ravissante petite culotte rouge sur le visage d'Adriel et se positionna correctement pour prendre une photo de ce ravissant spectacle. Un souvenir impérissable, ils pourraient afficher ça dans un des albums photos des Nicolaevitch, Grand Mère sera certainement très fière de son tendre petit, tant mieux.
D'un geste machinal, il agita le résultat de son magnifique cadrage, attendant que les couleurs et le reste s'affiche sur le papier glacé. Ils avaient déjà accompli un exploit et quelque chose lui disait qu'ils pourraient pousser encore plus loin. Par exemple.. Profiter de cette occasion pour aller fouiller dans les appartements de cette vieille mégère. « Je suis sûr que tout ce qu'elle nous a confisqué... elle doit les avoir mis dans sa chambre.. tu te rends compte qu'elle m'a volé le premier album des Doors parce que c'était un, je cite, blasphème ambulant qui m'empêcherait de revenir sur le droit chemin ? » expliqua Vitaly, encore offensé par une telle déclaration. Cette privation n'avait pas cicatriser avec le temps. Ses yeux se posèrent sur Anita, puis sur Heidi, un sourire malicieux plaqué sur le visage. « Une femme comme elle doit habiter dans les cachots non ? » | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 2:33 | |
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Heidi repensa alors à ce que lui avait dit son cousin. Il n'avait pas tort. Adriel avait toujours été le petit chouchou à la crème préféré de grand-mère Nicolaevitch. Peut-être que c'était cette préférence qui avait exaspéré la jeune femme et qui l'avait conduit sur le chemin de la terreur avec lui. Elle était pour l'abolition des privilèges et était en pleine révolution en quelque sorte. Parce que leur ancêtre était loin d'être tendre avec le reste de ses petits-enfants. Pour elle, Vitaly n'était qu'un moins que rien et Heidi une espèce de singe qui se serait échappé du zoo. La jeune femme ferait éclater la vérité bientôt et toutes les petites combines d'Adriel sauteraient aux yeux de Mamie Nicolaevitch. En attendant, il y avait une vieille gouvernante dans son lit et c'était bien suffisant. Les yeux d'Heidi se mirent à briller un peu plus lorsque Vitaly attrapa l'appareil photo du malheureux. Ils pourraient prendre des tas de clichés et les semer un peu partout dans la chateau ou carrément les placer dans l'album sacré des photos de famille. Ce serait un sacrilège des plus délicieux. La gamine se tourna vers son cousin qui venait de lancer une petite culotte rouge sur le lit. Ce qui était bien avec ces deux-là, c'était qu'ils avaient le sens du détail et un goût prononcé pour la mise en scène.
Tout cela était fort réjouissant mais sa soif de conneries n'était pas encore étanchée. En même temps, pouvait-elle l'être ? Lorsque Vitaly lui fit part de son prochain plan, le sourire d'Heidi s'élargit. Ils étaient décidémment sur la même longueur d'onde tous les deux. C'était vrai cela : ils vivaient depuis toujours avec cette vieille mégère et ils ne savaient toujours pas où se trouvait son antre de sorcière. Il était temps de remédier à ce problème !
- T'as raison, il faut les laisser tous les deux. On sait jamais, ils pourraient se réveiller avec une furieuse envie de ... dit-elle en finissant par une nouvelle grimace. Mais j'te préviens Vitaly, si on retrouve ce fameux album, j'le garde. T'as emporté tous les vinyles en plus de te faire la malle. J'ai plus rien à écouter moi ! Obligée de me taper la musique de chambre de Grand-mère.
Elle passa devant lui en affichant un sourire agaçant et referma la porte derrière eux. Maintenant qu'ils étaient dans le couloir, il leur fallait trouver la tanière du monstre assoifé non pas de sang [quoique] mais de ragôts, et ce, sans se faire repérer bien entendu. Elle se tourna vers Vitaly, lui adressant un regard interrogateur.
- Les cachots ? Dis-moi que c'est une blague. Parce que s'il y a des cachots ici et que tu ne m'en as jamais parlé, je vais me trouver dans l'obligation de te trucider avec ... commença t-elle en cherchant autour d'elle. Ce magnifique chandelier Louis quelque chose !
Soudain, alors qu'il allait répliquer, Heidi posa son index sur sa bouche, histoire de le faire taire et tendit l'oreille. C'était malheureusement bien ce qu'elle pensait : quelqu'un gravissait les nombreuses marches de l'escalier et n'allait pas tarder à débarquer pour trouver deux énergumènes se menaçant avec divers objets. Elle poussa son cousin dans la pièce la plus proche, à savoir la salle d'eau et referma la porte avec le plus de précaution possible. Elle n'entendait plus rien à présent mais cela ne voulait rien dire. Elle avait vu ce genre de scène plusieurs fois dans les films d'horreur. L'héroïne, blonde, plantureuse et incroyablement stupide se cachait environ un centième de seconde dans une buanderie et, se croyant hors de danger alors qu'un tueur/violeur/cracheur de feu se baladait dans la maison, sort, la bouche en coeur. Résultat : sa chambre était redécorée avec ses intestins. Même si Heidi doutait fort que la personne qui était en train de monter soit un tueur/violeur/cracheur de feu, elle préferait ne pas prendre de risque. Elle finit par se retourner et plongea son regard dans celui de son cousin, visiblement en pleine séance de totale incompréhension. Elle ne pu s'empêcher de lui lancer un regard moqueur.
- Ben quoi ? T'as jamais rêvé de te serrer ta cousine Heidi dans une vieille salle de bain ?
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| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 13:47 | |
| La délicieuse musique de chambre de Mamie Nico, il imaginait bien le calvaire vécu par sa cousine mais son sourire ne fit que s'agrandir, « Au moins, ta culture musicale est.. polyvalente. Tu rêves de jouer de l'accordéon, avoue ! » fit-il en la regardant avec un air suspicieux alors qu'elle passait devant lui pour se diriger vers le couloir. Leur chère grand-mère avait la fâcheuse habitude de considérer ses goûts comme les plus délicats et les plus raffinés, ceux des autres étaient médiocres et vulgaires. A l'écouter, tout le monde devrait s'habiller en tailleur Valentin Yudashkin, porter des escarpins Irfé et se coucher avec un peignoir éponge vert forêt. Horrifié, Vitaly réalisa que le lavage de cerveau imposé par Mamie Nico marchait à merveille. Il emboita alors le pas à Heidi, préférant la suivre comme un chien plutôt que communiquer par télépathie avec leur Grand Mère.
« Ouais, les cachots » répéta-t-il en fronçant les sourcils devant l'air interrogateur de la jeune femme. « Mais tout le monde connaît les cachots voyons ! Tu as encore beaucoup de choses à apprendre ma petite » ajouta Vitaly, l'air moqueur en lui tapotant gentiment la tête. Inutile de préciser qu'il n'existait pas de cachots, seulement une cave immense où Papy Nico menaçait de l'enfermer quelques années auparavant. Et après, on s'étonne que Vitaly est complètement cintré et à la ramasse... Un chandelier menaçant arriva à grande vitesse vers son innocente figure, il plissa les yeux, essayant d'abaisser l'objet et cherchant un armure. Il était sur le point de décrocher le tableau de leur arrière grand-père quand il se fit percuté par sa cousine, le poussant dans la salle de bain. Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, encore outré de perdre si vite la bataille, il lui fallut un moment avant de comprendre.. rien. Il n'avait rien vu, rien entendu mais si Heidi prenait une telle précaution, aussi téméraire soit-elle, il y avait une bonne raison. Cette fois, la pièce était nettement plus grande que le placard à balais, c'était la salle de bain de l'étage des chambres. A en juger par l'expression moqueuse d'Heidi, le russe devait ressemblait à un enfant auquel on aurait confisqué son hochet sans aucune raison. Encore un peu, et il commençait à pleurer en bégayant. Il plissa les yeux, donnant une tape amicale dans l'épaule de sa cousine.
« Je me préserve pour mon mariage, avec Kate Moss, tu devrais le savoir » répliqua-t-il l'air ultra sérieux. Il nous ferait presque croire qu'il était encore un innocent agneau, qui n'avait jamais gouté au plaisir de la chair : menteur. Un sourire pervers, digne d'un type lubrique s'afficha sur son visage tandis qu'il inspectait Heidi de la tête aux pieds, puis des pieds à la tête. Il s'accouda, avec mal, à l'évier et ouvrit la bouche. « Mais si tu veux bien mettre un sac plastique sur ta tête, on peut discuter d'une éventuelle partie de jambes en l'air » ajouta Vitaly en hochant la tête plusieurs fois, même si le manège du cousin libidineux et incestueux ne devait plus avoir aucun effet sur sa victime.
Ils attendirent plusieurs minutes, afin de s'assurer que les environs étaient déserts. Heidi ouvrit doucement la porte, y glissa la tête et donna le signe de départ après avoir constaté que le couloir était vide. Ainsi, ils pouvaient se remettre en route, un savon entre les mains de Vitaly - ne cherchez pas à savoir pourquoi. « Quatrième étage » fit-il, très sûr de lui quand ils arrivèrent devant les escaliers. Non, l'ascenseur était bien trop dangereux, il suffisait que Mamie Nico soit au troisième étage, appelle la machine et baf, ils se retrouvaient nez à nez avec leur pire cauchemar. Une marche, deux marches, trois marches... cinquante marches, cinquante et un, cinquante deux.. Oui ils y étaient, essoufflés. L'étage interdit, il était rare d'y croiser quelqu'un, à part les employés de la famille qui, à cette heure là, étaient occupés aux cuisines ou à la blanchisserie.
Vitaly en tête de marche, il lui fallut très peu de temps avant de se souvenir de la porte d'Anita. Pas difficile, il y avait une croix énorme dessiné dessus. Oui, ça faisait très.. pieux. Le jeune homme tendit la main vers la poignée et la tourna doucement. La frustration arriva très vite, c'était fermé. « Bordel » marmonna-t-il, examinant la serrure. Non, ils n'étaient pas de supers aventuriers/délinquants, ils ne savaient pas forcer une porte. « Elle doit cacher la clé quelque part » fit-il, cherchant des yeux un pot de fleurs ou un autre détail anodin. | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 15:26 | |
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La petite héroïne avertie de film d'horreur qu'elle était tendait l'oreille, à l'affut du moindre bruit alors que son cousin débitait tout un tas de conneries plus ou moins pertinentes dans son dos. Ils étaient en mission et lui, tout ce qu'il trouvait à faire, c'était penser à ce vieu fantasme. Vitaly, pur et innocent ... C'était assez drôle à vrai dire. Ils s'étaient jurés un jour qu'ils arriveraient chacun à atteindre leur idéal, à savoir le mannequin et le chanteur dépravé qu'ils idolatraient tant. Elle doutait que Vitaly y parvienne mais si Pete passait à Camden, elle ne le raterait pas ... Elle se retourna vers lui, sans lâcher ce sourire moqueur et provoquant qui la caractérisait si bien.
- Arrête. Je sais que tu me veux. Si je n'avais pas fait voeu d'abstinence, peut-être que j'accepterai ... dit-elle naturellement.
Ils attendirent un instant, silencieux. Cela valait peut-être mieux étant donné le niveau de la discussion précédente. Lorsque tout parut calme, Heidi ouvrit doucement la porte et ils s'engagèrent à nouveau dans le long couloir. Heidi lança un regard interrogateur à Vitaly. Si il connaissait l'existence d'eventuels cachots, ce traitre devait savoir où résidait la monstre. Il affirma catégoriquement que sa tanière se trouvait au quatrième étage. La jeune femme jeta un coup d'oeil envieux à ses mains.
- Et quand tu auras fini de jouer avec ce morceau de savon, tu me le prêtera. Chacun son tour.
Les deux compères gravirent les marches, de plus en plus lentement, de plus en plus essouflés. Arrivée au sommet, Heidi se promit de retrouver les descendants de l'inventeur des escaliers et de tous les brûler. Seulement la fatigue laissa vite place à l'excitation. Ils n'étaient pas sencés être là, c'était interdit en fait. Et facile à imaginer, tout ce qui était interdit était pour Heidi. Elle suivit son cousin dans le couloir et ils trouvèrent facilement la porte de sa chambre. Elle aurait pu se mettre à parler et crier "JE SUIS CATHOLIQUE" que cela aurait moins clair. Vitaly actionna la poignée mais la porte se révela vérouillée. Alors qu'il cherchait déjà où pouvait se trouver la clé, Heidi ôta l'une des épingles de ses cheveux et l'enclencha dans la serrure. Elle l'avait vu dans des films. Seulement là, ça ne semblait pas fonctionner comme dans "Massacre à la tronçonneuse 12" et le pire, c'était que Vitaly était derrière elle et elle savait qu'il se moquait. Elle lança son épingle d'un geste rageur et se promit de retrouver les descendants du scénariste de ce film médiocre et de tous les brûler. Ils durent donc se résoudre à chercher la clé, qui ne devait pas être loin. Heidi se mit à réfléchir. La gouvernante était une vieille pieuse et surement perverse aussi. Son regard finit par se poser sur un grand crucifix, à droite de la porte.
- Admire ça, dit-elle à son cousin tout en retirant une vieille clé de bronze du pagne du Christ.
Elle fut prise d'une crise de fou rire, imaginant la vieille se faire des films dès qu'elle ouvrait et refermait sa porte. C'était assez sordide aussi. Quoi qu'il en soit, la jeune femme mit la clé dans la serrure et tout de suite, ça marchait mieux. Elle poussa la lourde porte grinçante et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'ils entrèrent. Le moins que l'on puisse dire, c'était que sa religion sautait aux yeux. Anita semblait posséder une incroyable collection de croix, d'images religieuses obscènes et de napperons mauves. C'était plus que malsain ici.
- Putain ... J'savais pas qu'il était possible de faire pire que la déco du château. Ils vont pas me virer. C'est moi qui vait partir toute seule sérieusement. | |
| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 16:06 | |
| « Par pitié, ne sois pas aussi vulgaire Heidi » fit-il en roulant des yeux, à moitié choqué par le franc parler de sa cousine. « Etre un étalon en rut performant, ça demande beaucoup d'énergie » expliqua-t-il, tel le dandy très prisé qu'il était - et pour de vrai. « Je ne peux pas t'offrir mon corps mais je peux te mettre sur la liste d'attente et te signer un autographe » ajouta-t-il avec un air pernicieux, essayant de dissimuler tant bien que mal le fait d'avoir été u-ti-li-sé sexuellement par une nymphomane italienne. Il observa silencieusement, les lèvres retroussées, la jeune femme qui essayait d'ouvrir la porte à l'aide d'une épingle à cheveux. Avec son expérience de petit délinquant, il ne put réprimander un rire ne pouvant s'empêcher de penser qu'Heidi devait visiblement vivre dans un film. Le morceau de savon dans les mains, Vitaly continuait de rire à mi-voix, tandis que sa camarade inspectait les environs à la recherche de cette-putain-de-clé. A côté de la porte décorée d'une croix, encore un autre crucifix et surprise, la clé était glissée dans un endroit où seule une vieille cochonne aurait eu l'idée de la mettre.
« Bravo MacGyver, tu as de l'avenir dans le métier.. » dit Vitaly qui essayait de garder son sérieux, alors qu'Heidi poussait la porte laissant ainsi place à un... à une.. chambre transformée en sanctuaire. « A moins que tu finisses en sacrifice humain d'ici ce soir » répondit le jeune homme en contemplant la pièce, il n'avait jamais vu plus glauque et plus fanatique. Tout y était de mauvais goût et il ne serait pas étonné de retrouver des poulets sans tête dans le placard, ou une revue érotique avec des hommes d'église. « Bordel de dieu, c'est quoi le délire ? » s'exclama-t-il en voyant une dizaine de cierges allumés un peu partout dans la pièce. « Anita est complètement.. dingue et vit dans un obscurantisme le plus total. Imagine si elle avait été notre tutrice... On devrait porter la coupe au bol et chanter dans la chorale de la messe... Haaaan »
Le pauvre, il était en état de choc intense. Il se tenait figé comme un piquet au milieu de la pièce, hésitant entre mettre le feu à la chambre ou se tirer d'ici rapidement. Cependant, Heidi en avait décidé autrement puisqu'elle s'était déjà mise à fouiller, à la recherche des objets confisqués. Il regretta tout d'un coup d'avoir laissé le Polaroïd dans la chambre d'Adriel. Vitaly prit son courage à deux mains et s'avança vers un des placards de la pièce, il ouvrit une des portes et s'agenouilla pour pouvoir fouiller les deux cartons qu'il avait à ses pieds. Le premier contenait un hideux service de porcelaine de Limooooges, enveloppé dans du papier journal. « Bienvenue au paradis du mauvais goût » cria-t-il en agitant une petite cuillère dorée, au manche assez long terminé par une grosse perle bleu et verte. Il la reposa et s'attaqua à l'autre carton... qui s'avéra nettement plus amusant. « Mais c'est qu'Anita collectionne les sous-vêtements féminins » s'extasia le jeune homme en trouvant un nombre impressionnant de dessous affriolants. « Enfin.. ça ne doit pas lui appartenir.. à moins qu'elle fasse comme Adriel, des.. souvenirs de ses petites.. copines.. oh non, interdit par sa religion » A en juger par la taille de ce qu'il avait entre les mains, ça appartenait certainement à.. « Han, non, c'est une fétichiste des sous-vêtements utilisés » fit-il en renversant tout le contenu du carton sur le sol, il ramassa un caleçon avec des têtes d'extraterrestres verts « Oh, j'avais le même ! » plaisanta-t-il, avant de se rappeler que ce même caleçon avait disparu de son armoire quelques années auparavant, il laissa tomber le bout de tissu avec une expression de dégoût, reposant son attention sur Heidi, lui demandant ce qu'elle trouvait de son côté. | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 16:44 | |
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Pour une fois, la petite peste était sans voix. A partir de ce jour, si quelqu'un osait lui dire qu'elle était bizarre, elle l'emmenerait là, il risquerait de réviser son jugement. Comment un tel endroit pouvait-il exister ? Finalement la théorie du tribut en jeunes filles vierges n'était pas très éloignée de la vérité. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre ici ? Surement des trucs inimaginables. Dire que les Nicolaevitch avaient engagé un tel individu pour prendre soin du château ... Preuve que cette famille était loin d'être nette. Mais Heidi reprit vite ses esprits. Après tout, aussi choquante que cette pièce pouvait être, elle devait cacher tous leurs trésors disparus depuis belle lurette. Elle se dirigea vers le fond de la pièce et commença à fouiller dans de vieux cartons. En plus d'être folle, elle était totalement désordonnée. Elle écarta plusieurs coupures de journaux sans interêt et son sourire s'illumina lorsqu'elle aperçut une pièce de tissu orange tic-tac qui lui appartenait. Elle enfila le vêtement et se retourna vers Vitaly, tout sourire.
- Regarde ! Ma petite jupe de catin dévergondée ! Je la cherchais partout ! dit-elle, son sourire se transformant rapidement en une grimace dégoutée lorsqu'elle aperçut les trouvailles de son cousin. C'est ça d'être un pervers, du coup, tu tombes sur tous les trucs détestables ! ajouta t'elle en riant.
Elle se retourna vers la caisse aux merveilles et trouva plusieurs surprises. C'était Noël avant Noël ! Des dizaines de pots de pâte à modeler, son petit dictionnaire des mots vulgaires, un canard en plastique, une barbie scalpée qu'elle avait appelée "Constitution du 4 Octobre 1958" et enfin une jolie paire de menottes entourée de fourrure violette.
- Tiens ! J'suis sure que t'en feras bon usage petit dépravé ! dit-elle en lui lançant sa dernière trouvaille.
Elle finit par se désinteresser du carton et admira son cousin jongler avec plusieurs sous-vêtements en riant. Decidémment cette Anita était plus proche de la petite trainée que de la pieuse mamie se rendant à la messe tous les dimanches matins. Heidi s'écroula dans l'un de ses fauteuils imprimé "bouquet de fleurs à vomir" et alluma une cigarette. Finalement ça lui plaisait d'être là, vêtue de sa petite jupe de catin dévergondée, dixit la gouvernante. Ca lui ressemblait après tout, les endroits décalés. Même si là, honnêtement, c'était plus que décalé. Vitaly venait de lâcher avec dégout la dernière boite qu'il était en train d'inspecter, provoquant l'hilarité chez sa cousine. Peut-être était-ce une sorte de punition pour la vie de débauche qu'il menait. Ce n'était pas qu'Heidi était beaucoup plus sage, bien au contraire, mais peut-être que sa bouille de lutin lui évitait les ennuis. Enfin c'était ce qu'elle avait toujours pensé. Vitaly finit par s'asseoir sur l'autre fauteuil et elle lui lança son paquet de blonde nonchallament. A vrai dire, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé une journée si mouvementée. Le stress, l'adrénaline, l'aventure et les trésors, il n'y avait que ça de vrai.
- Et au fait, ton autographe tu le gardes. Pas envie de me retrouver sur la liste de tes petites groupies en chaleur, dit-elle en souriant. D'ailleurs, je n'ai jamais compris ce qu'elles te trouvaient toutes ...
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| | | Vitaly L. Nicolaevitch Admin| Too Much Junkie Business
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| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 20:43 | |
| « Et bizarrement, je suis convaincu qu'elles t'appartiennent » déclara-t-il, les menottes en fourrure violette dans les mains. Bien trop féminin à son goût pour que ce soit lui ou un de ses cousins qui puissent les avoir achetées. Il caressa quelques secondes le tissu et retourna à ses occupations, fouillant les étagères des yeux, à la recherche de son vinyle perdu. « Et en plus, mini-jupe orange et menottes violettes, ça tape dans la même catégorie, n'est-ce pas espèce de dévergondée » ajouta Vitaly en attrapant un objet fin et carré. Il poussa un cri de joie en reconnaissant The Doors par les Doors - logique - et s'affala dans l'autre fauteuil, attrapant au passage le paquet de clopes que venait de lui lancer Heidi.
Ah, la nicotine. Il farfouilla dans une des poches de son jean trop hype coupe cigarette et retrouva son briquet, subtilisé sur le comptoir du bar qu'un abruti avait oublié. « Le dépravé émancipé te remercie » fit-il en recrachant une première bouffée de fumée. Il renvoya le paquet, se leva et balança avec la plus grande délicatesse le bijou des Doors. « Et dans un élan de gentillesse, tu hérites de ça, on sous estime les effets néfastes de la musique de chambre » se justifia-t-il, très sérieux. Il reprit sa place parmi le motif fleuri vieillot et s'y enfonça, profitant de la tranquillité des lieux, pendant deux secondes. Record détenu par Heidi Nicolaevitch, bravo. Applaudissements. Il jeta un regard frustré vers sa cousine, bien qu'amusé par une telle répartie.
« Je sais que tu es jalouse, mais tu n'as pas le droit de les dénigrer aussi facilement voyons » s'enquit-il, grand sourire tandis qu'il tirait une nouvelle taffe sur sa cigarette. « Oh, Heidi, tu n'as jamais eu l'occasion de me voir à poil, tu ne peux pas comprendre » répondit-il, jouant la carte du type narcissique. Plus sérieusement, la seule chose qui pouvaient attirer les dites groupies - si groupies il y avait - était soit son grain de folie enfantin ou bien ses deux grands yeux bleus digne d'un Snoopy implorant. « Fais attention à ce que tu dis, tu pourrais te retrouver menottée au radiateur et... Anita n'hésitera pas à t'enlever ta jupe de catin dévergondé » menaça-t-il, s'esclaffant à moitié en jetant la fin de sa clope sous le lit de la gouvernante. Ce n'est pas comme s'il était payé pour faire le ménage de toute manière. Son regard tomba malencontreusement sur le réveil, à l'effigie de la Vierge Marie évidemment, et eut un léger sursaut, l'après-midi était bien entamé et il devait passer au magasin afin de retirer sa paye du mois. Néanmoins, il se leva lentement du fauteuil, jetant un regard vers sa cousine et se dirigea vers la porte.
« Le devoir m'appelle petite » déclara Vitaly en tournant la tête à droite puis à gauche afin de vérifier que le couloir était vide. Inutile de se compromettre et de chercher les ennuis. « Tu sais où me trouver et comment me joindre » fit-il en guise d'adieu, battant les cils d'une manière exagérée lui donnant un air débilement mièvre. « A un de ces jours, pas de bêtise avec le dentier de Mamie Nico hein ? »
Et l'obscurité fut. Du moins, le jeune homme tourna les talons, n'oubliant pas son caleçon décoré d'extraterrestres et l'album photos d'Anita, souvenirs pour marrade assurée. Oui, bien sûr. | |
| | | Heidi Nicolaevitch
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Suivi de votre personnage Occupation: Mange des Chocogrenouilles. A déjà...: I Wanna Be Your Dog: (70/100)
| Sujet: Re: Quatorze heure, Heidi s'éveille . . . [FREE] Mar 19 Aoû - 22:08 | |
| - Quoi ? Cet objet du démon, m'appartenir ? Tu plaisantes j'espère ! dit-elle en prenant une expression innocente, calquée sur celle de la Vierge Marie à sa droite. De toutes façons, il ne comprendrait jamais rien à son style. Heidi savait qu'aucune fille en ville ne pouvait se vanter d'être aussi hype qu'elle. Dans la rue, tous se retournaient sur elle, la trouvaient bizarre, critiquaient, signe qu'elle était la seule à avoir la classe. Elle attrappa le vinyle que venait de lui envoyer son cousin. Elle allait enfin pouvoir faire marcher la platine à plein régime la nuit et faire enrager Adriel qui ne pourrait pas fermer l'oeil : que du bonheur. La remarque de Vitaly la fit sourire.- Ouais, j'suis actuellement verte de jalousie. Bleue même. Nan, pourpre, c'est plus joli, dit-elle tout en caressant la photo de Jim Morisson sur sa petite merveille fraichement acquise. Et sache que j'suis bien trop rapide pour me faire attacher ou être abusée sexuellement près d'un vieu radiateur. Ils restèrent un moment silencieux, profitant de ... l'ambiance. Plus le temps passait et plus cette pièce plaisait à Heidi. Elle songeait même à y retourner bientôt. Le mauvais goût avait beau y atteindre son paroxysme, ce fauteuil ideux était confortable et il y avait un vieu gramophone tout près. Elle pourrait en faire son repère secret et même y organiser des soirées de débauche lorsqu'Anita rendrait visite à son vieu cousin une fois tous les six mois. Soudain, Vitaly brisa ce court silence et se leva, prêt à tirer sa réverence, d'une manière particulièrement ridicule comme il se devait. Heidi tourna la tête vers lui et lui adressa un énieme sourire moqueur.- Je t'envois un pigeon voyageur, comme d'habitude. On a pas le minitel ici. Et t'en fais pas pour le dentier de Grand-mère, son sonotone est bien plus divertissant. Vitaly disparut derrière la lourde porte, laissant Gretel seule dans la maison de pain d'épice. Heidi finit par se lever et ramassa deux ou trois objets sans interêt dont un morceau de craie. Elle traça un triple 6 sur la porte avant de la refermer derrière elle. Elle descendit les escaliers discrètement et lorsqu'elle se retrouva devant la porte de la chambre d'Adriel, son sourire s'élargit. Quelqu'un venait de crier, nul autre que son cousin suivit d'un grand fracas et d'un joli "HEIDIIIIII !". Le petit démon prit ses jambes à son cou et descendit les escaliers à la volée. La journée pouvait enfin commencer normalement. | |
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